du sable ô la fluence
tandis que limpide
le ciel couve la dune
quel sublime artiste
donne la note
avant que notre coeur
le suive et fasse ouvrage
*
l’une de dos
assise
l’autre de face
debout
tendent – invisible
un miroir
où le bleu s’épanche
en dégradés
rompus par la verticalité
des muses
dévolue
à la pleine nature
une place t’attend
poète
prends ton temps
tu n’es que reflet
fondu dans l’azur
un brin de tonalité
*
Le décor se construit
au rythme des passages
densification de matière
rajout de présence
ainsi avance la Vie
aux pas de l’âne
récalcitrant
à la cadence
décalée
*
J’ai pris la pluie
en foulant les bogues
des chemins creux
Au retour, les cimes
des érables ensoleillaient
le parc, tandis que double
l’arc en ciel par-dessus
le jardin s’accordait à la pose
J’ai pris la liberté
en piochant des couleurs
aussi loin que paisibles
.
Carmen P.
illustration : Thomas Wilmer Dewing