Vite, un poème

AlvarNight

(illustration: Alvar Sunol, La nuit)

 

Mon chant déraisonne

qu’un oiseau ravive

d’un roucoulement intrusif

 

Vite, un poème !

 

une construction parfaite

qu’un ami de haute plume
 
par-delà la mort me tend
 
Je le mâcherai comme brioche
 
que la diète m’autorise pour tout aliment
 
je le mâcherai et je le restituerai autre
 
tout imprégné de mes saveurs
 

 

Oh, il ne sera pas meilleur

et n’aura aucun sens !

 

qu’importe le sens quand le goût suffit

à ranimer la joie et que la vie sur Terre

malgré ses deuils, ses terribles renoncements

ses immenses désenchantements

nous accorde l’ éveil à la pure beauté

par la vibration d’un chant

que la lecture d’un poème prolonge

 

Erin (Carmen P.)

14 réflexions sur « Vite, un poème »

  1. Bonjour Carmen,

    Quelle belle toile, pleine de poésie. je comprends qu’elle t’ait inspirée.
    Vite un poème!
    Cette colombe, ces visages, ces rondeurs qu reposent parmi les fleurs… Le rêve prend forme. Sa musique nous caresse l’âme….
    L’interprétation est si libre.
    J’aime beaucoup la saveur de tes mots
    Merci
    Amitié

    • J’aime cette toile colorée. On dit qu’on ne rêve pas en couleur. Pourtant !
      Oui, liberté à chacun de s’emparer des sensations !
      Merci pour ton commentaire, Martine.

  2. La joie d’une brioche aux pêches,
    Le feu de caresses marines,
    L’ivresse de recettes coquettes,
    un tourbillon de senteurs subtiles,
    Amoureuses et fragiles,
    Heureuses et câlines

  3. « qu’importe le sens quand le goût suffit »…
    Oui, moi aussi j’aime beaucoup ta poésie et tes mots. Une véritable caresse pour l’âme.
    Merci Carmen, amitiés.

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