Mélodisation

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Mélodisation

 

 

 

dans un silence à briser

la confiance de cristal

nos vagues abondent d’âge

en âge et la terre remplit la page

de ses vestiges d’argile

 

*

 

l’aube tombe sur le champ

un jour de blanche lenteur

et l’ombre du silence

traverse le val des doutes

 

en plein midi un coquillage

accorde  sa nacre au souffle

 il se balance et 
rifle

sur l’estran — confusion

 

*

 

je glisse feuille

sur la joue de l’eau

j’enlace cajole

un peu de lumière

 

dans mon nid de coucou

— nous sommes tous des oiseaux de passage —

s’entassent les aiguilles sous la fourrure des mots

 

en gouttes d’arbres

tombent les sons

un chant menu

— frère de parole —

se fie à la mélodie

d’un jeu d’épaules nues

qui furètent dans le clapotis

de la berge où paresse

une barque

 

restera-t-elle ?

 

 

 

 

 

.

7 réflexions sur « Mélodisation »

  1. Chère Carmen

    Que de douces « mélodisations », j’ai un faible pour la première et j’aime particulièrement l’expression « S’entassent les aiguilles sous la fourrure des mots »

    Merci au nom de la communauté

    Je ne sais pas si tu l’as appris, Notre amie Line (sourire de line) est décédée accidentellement mardi dernier dans la soirée.

    J’ai appris cette nouvelle dans la nuit et j’en suis tout retourné.

    Je me suis rendu immédiatement sur son blog, mais à l’heure qu’il est, il semblerait que ce blog n’existe plus.

    Désolé de te parler d’un si triste évènement, mais j’avais remarqué que Line te laissait de commentaires

    Bisous et toute mon amitié

    Le Noctamplume

  2. Carmen,

    C’est un vrai délice que de te lire, j’aime tout mais il y a des passages qui comblent la femme qui aime tant les beaux mots enrubannés de rêves.

    Je te fais un bisou et te souhaite d’autres rêves.

    EvaJoe

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