(photo Nature’s lover)
Ceux qui vivent le long de mes côtes sont des amis que des courants marins ont portés par d’invisibles fonds. Ces profondeurs nous lient et nous délient constamment en paroles et en silences, elles ne sont jamais abîmes… car je vis sur une île mais elle est intérieure, c’est mon sanctuaire, vibrant de couleurs changeantes, ses eaux s’harmonisent avec mes états d’être. Peu importe si le crissement des grillons et non le cri des oiseaux marins vient fouiller ce silence, il est le signal du départ, il soulève, par sa musique, le poids des choses et permet de partir explorer ma terre – comme on lève l’ancre pour partir en mer, il me faut un geste ou un son pour activer le mouvement. Dans cette île où mes propres traces m’égarent, c’est toujours un plus petit que moi qui égraine des notes et m’interpelle. Il me sort de mon égarement en intensifiant la luminosité de mon phare. Quelle serait l’utilité d’un phare s’il n’y avait l’espoir d’une approche ?
Carmen P.
Un beau texte qui fait rêver…
Merci Aloysia. Je ne sais si je suis parvenue à dire qu’on ne brille que pour et par les autres, non pas seulement pour les guider, mais pour comprendre que c’est celui qui offre sa vulnérabilité – et en cela nous donne une occasion de nous grandir – qui justifie notre présence. Le bateau crée la lumière du phare qui le guide en quelque sorte.
Ping : Cıvata
Tes mots sont musique pour l’âme. j’aime cette évasion au gré des vaguelettes de cette belle transparence où brillent les étoiles… de mer.
Merci Carmen
Ah, l’image que j’ai mise me donne envie de repartir en vacances !
Mais non, retour au présent, il y a de beaux visages qui valent bien des étoiles autour de moi !
Amitiés;