Peu importe !

 

Peu importe l’abondante

toison de la végétation

ne me demande surtout pas

de la rendre disciplinée

 

Peu importe cette forêt

vierge de mes pensées

ne me demande surtout pas

d’en retirer l’ivraie !

 

Peu importe si les rideaux

ouvrent sur le désordre

intérieur ou extérieur

seule compte la sérénité

 

Elle se coule ici ou là

quand le regard convive plonge

sans quête, sans devoir faire,

pas plus pour soi que pour un prince

 

Oh, pèlerin sur son propre territoire

 

Carmen P.

(C’est un texte de chanson, dès que possible je vous mets le lien direct, pour l’instant elle peut être entendue, ici : http://www.le-crayon-du-parolier.com/t11902-peu-importe#83289 )

L’instant félin pour l’autre

chat et livre

 

L’image m’a interpellée. Quelques mots ont surgi qui se sont transformés en texte qui pourrait devenir chanson !

 

Je pose mon museau, mes pattes, sur les mots

tout imprégnés de l’attention de mon maître

J’incline mon regard sur ces minuscules

qui ne sont pas souris mais ont du caractère.

 

Parole de chat n’est pas mensonge

Parole de chat est à prendre à la lettre

Cet analphabète est d’un naturel zen

 

Je ne laisse pas les papillons des feuilles

taquiner mes moustaches, je les arrête

sous le velours de mes coussinets, griffes rentrées.

Je suis le portier des mots et je marque page.

 

Parole de chat n’est pas mensonge

Parole de chat est à prendre à la lettre

Cet analphabète est d’un naturel zen

 

Grâce à moi,  mon lecteur retrouvera  toujours

le fil de sa phrase quand l’envie  d’un instant

félin l’attirera vers son livre et  vers  moi.

L’ imaginaire ne me volera pas mes caresses !

 

Parole de chat n’est pas mensonge

Parole de chat est à prendre à la lettre

Cet analphabète est d’un naturel

 

Le chat a mille fois raison ; la priorité

est bien la tendresse et les ronronnements

valent tous les caractères, ils s’impriment

au cœur de notre être et libèrent l’esprit

 

Parole de femme n’est pas mensonge

Désir de femme est  tout velours et dentelle

quand de ses griffes elle attire le mot Amour

 

Carmen P.

 

.

Ecoute-toi (musique)

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Un texte mis en musique par Michel Bonnassies,  à écouter

[*flash(200,20)]http://www.archive-host.com/dewplayer2.swf?mp3=http://www.aht.li/2850201/Ecoute-toi.mp3&autostart=0&autoreplay=0&showtime=1[/flash]

Apparemment le lien ne passe pas ici, mais il passe dans mon commentaire qui suit. Cliquez sur le lien du commentaire. Merci.

 

 

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Passible d’être

Caras Ionut

.

J’ai le cœur si vaste
qu’on m’oublie dans le décor
un jour de sons monocordes
révélera l’indifférence

La peau de l’âme transpirera
il n’y aura plus rien à aimer
le vide se gorgera de baume
à cueillir avec des antennes

À tous les âges face à la solitude
surgie par hasard ou par nécessité
j’acclimate l’en phase et la self attitude

J’ai la peine aussi légère
que ma présence sur Terre
le temps frivole se libère
je le dilate à ma fantaisie

Mon rythme se plie à la lenteur
puisque personne ne me presse
les fenêtres s’ouvrent sur la vie
le vent m’en apporte la pruinescence

À tous les âges face à la solitude
surgie par hasard ou par nécessité
j’acclimate l’en phase et la self attitude

.
Carmen P.

(photo : Caras Ionut)

Ce poème a été mis en musique par Michel Bonnassies. Il peut être écouté ici :

http://www.le-crayon-du-parolier.com/t11823-passible-d-etre-garance-michel-bonnassies

sur Madison Avenue

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La foule vous englobe dans son mouvement

dès le premier pas dans la lumière de la rue

ambiance sonore et senteurs culinaires

la déco est en place pour le bain quotidien

.

le rythme s’accélère, rétracte l’horloge

un jour de pomme ordinaire pour mégalopole

.

sous les pales des hélicoptères

la liberté dresse son flambeau

elle veille sur la chair et sur l’Art

fulgurant du modernisme déjanté

.

vrombissements et précipitation

.

les passants marchent sur l’ombre

de ceux qui les précèdent

dans l’urgence d’une foulée rapide

dont l’amplitude signe l’efficacité

.

la ville est si ronde qu’elle en paraît vide

.

la ville où le flux se fait, se défait

la ville où le silence se glisse

parmi les clameurs des tours d’ivoire

une arche qui incube sa marées humaine

.

Ground zero des êtres en effervescence

le corps à l’écoute de la musique

des autres aiguilleurs de la terre

le même ballet pour une seule âme

.

seuls les amoureux oublient le tempo

ils prennent la ville, la parcourent, interdits

puis s’évanouissent dans les vapeurs urbaines

leur joie jaillit en touches successives

.

la note haute du matin descend

les octaves au cours du jour, devient

basse le soir venu – ou l’inverse –

ainsi va l’ascenseur du top of the rock

.

La vie est une fourmilière

qu’on traverse à pas pressés

en suivant le décompte des secondes

quand clignote la main au passage piéton

.

sur Madison Avenue

.

Go! Go! Go!

.

Erin (Carmen P.)

site web pour l’image : stodomen.ru

Trois notes

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À chacun sa musique
pour trois notes à jouer
trois notes qui nous lient
à la Terre, à l’Eau, à l’Air
à toutes les formes du vivant

À chacun son instrument
pour trois notes à jouer
trois notes harmoniques
cithare ou balalaïka, guitare ou banjo
choisis le bois qui en toi résonne

À chacun sa musique
pour trois notes à jouer
Ne te cache pas telle une taupe
Ne te défile pas comme l’anguille
Vole avec l’oiseau !

À chacun son instrument
pour trois notes à jouer
si une corde est relâchée
ne sois pas désemparé
tout ce qui flanche peut être accordé

À chacun sa musique
trois vibrations à trouver
à offrir au concert de la Vie
Le son unique que rien ne grèvera
est le fruit de l’expression du soi

Cithare ou balalaïka, guitare ou banjo
choisis le bois qui en toi résonne

Erin (Carmen P.)

Janvier

 

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Janvier

 

C’est janvier qui nous fige

et pique ses banderilles

dans le cuir de l’ennui

 

L’ancien peut attendre

près du feu la visite

de qui saura lui rendre

les noms sur les clichés

Et tourne en rond le chat

au disque de l’horloge

il quête une grâce

ravaudeuse de temps

 

Et c’est une caresse

sur la courbe mémoire

qui déplie la couleur

d’un bleu mélancolie

dans le champ violet

gris comme la vie

sur son lit de p’tits riens

 

C’est janvier qui nous fige

et pique ses banderilles

dans le cuir de l’ennui

 

Dehors les narcisses

transpercent la terre

par la pluie attendrie

et les oiseaux s’affolent

dans le laurier vivace

ils écrivent des sons

que le colimaçon

de l’oreille décrypte

 

Sur ce parchemin

déroulé sous la lampe

telle une fenêtre

ouverte à la lumière

les vieux lisent du dedans

les mots qu’ils ont glané

et que la vie nous voile

 

C’est janvier qui nous fige

en silence le  givre

trompe les apparences

 

 le 30 janvier 2014

Life movie

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Life movie

 

 

c’est la vie qu’elle a choisie

c’est pas une maladie

la dictature de la raison

sur le tempo d’une chanson

sur le solipsiste pathétique

enfonce chaque jour un peu plus

le foret de l’insuffisance

dans sa plèvre et les respirations

s’abîment

 

 

la foi est l’eau vive

qui avec des lames d’argent

coupe l’amarre d’une existence

contenue et l’inonde

de perspectives joyeuses

 

une seule parcelle de joie

qu’elle n’abandonne pas

accompagne ses jours

 

jusqu’au bout de la course

 

au-delà du sente

elle est lumière

 

exit

l’éphémère

 

 

 

 

 

Carmen P.

Hirondelle et rimmel

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Hirondelle et rimmel 

(texte de chanson)

 

je baille petit

aux corneilles

de la vie

j’allume pétards

aux sornettes

de l’ennui

c’est rob’partie

et bouge tes fesses.com

allo copine

ne répond plus

je reste seule

devant l’miroir

 

un trait 
d’eye-liner

et l’hirondelle

se tire d’elle

 

les anges amers

dans les bouteilles

divaguent grave

c’est aux sirènes

d’les repêcher

n’entends-tu pas

les voix chamanes

monter d’la Terre

ne vois-tu pas

les ombres mortes

le ventre en l’air

descendre torrent

 

un trait d’eye-liner

et l’hirondelle

se tire d’elle

 

tu rêves debout

la clope aux doigts

il est trop tard

elle est partie

elle n’peut plus lire

le fouillis d’ ton cœur

sa petite robe rouge

se froisse ailleurs

et le bois flotté

des mots retenus

est un souvenir

qui s’enfuit

 

un trait d’eye-liner

et l’hirondelle

se tire d’elle