Kanevedenn
Les jardins dorment sans fleurs
quand au ciel elles se recueillent
Envolée de sept couleurs
– éclats diaphanes et pulpe corail –
la voix frêle de mes sœurs
fixe le songe digital
sur l’arc en voûte d’Ô
L’âme rouge
en corolles de sang
– clématites et coquelicots –
s’abreuve des passions
puisées au calice des Hommes
Orange bi-sphère
fécond des soucis… des pavots
où se fond
la pépite convoitée
Pourtant les flammes fugaces fuient…
Eux
deviennent équilibristes
bien au delà des racines
du métissage universel
Joie…des jonquilles…des crocus
vibrant aux premiers rayons
Du parterre un chant profond
réveille les primevères
appelle les effluves capiteux des ajoncs
Sérénité du vert
au parfum de muguet
nourri de toutes les herbes
secrètes et guérisseuses
Une pierre de béryl se pose
sur la région des pleurs
Bleues
non pas celles de Queneau
encore moins les artifices de l’eau cyan
où de l’azur ébloui
Alors Bleues
les campanules berçant leurs cloches
Alliées à la délicatesse du bleuet
elles vivent à l’interlude des horizons
Leur encre florale ombre
au passage la neige du ciel
Rêve indigo
Échappées de charmes iris
les cornettes du liseron en quadrille
tressent une osmose volubile
où l’azur insensé s’abandonne
En violet se drape l’Eden
avec la fragile violette
et la pensée éclatante
Mais jamais
Ô jamais
n’offriront leurs larmes
au repli des éclosions
même si meurt le soleil
Les jardins jettent leurs graines…
D’un ricochet habile elles atteignent
le solaire oui
les étoiles peut-être
Surtout… la courbe d’un infini
qui s’effeuille
en nuances célestes
Carmen P. Juillet 2011 – écriture en duo avec Sophie V. –
– le tableau qui illustre le poème est de Dam –
Dans la courbe infinie de mes rêves insensés
L’osmose des couleurs à fait naître une fleur
Des pastels et carmins, elle n’en a pas assez
Elle ajoute du noir pour tous les désespoirs
Le soleil et la lune, deux compères associés
Viennent produire tous deux un peu d’humidité
Arquant dans tout le ciel des couleurs argentées
Ce clin d’œil à nos fleurs pour les ressusciter
Leur donner leurs couleurs qu’elles ont bien méritées
Le poète averti ne sans laisse pas compter
Puise le nectar divin de la douce pensée
Et le miel de ses mots redonne aux oppressés
Cette note d’espoir confiée aux idées noires
Toutes ces fleurs charmantes ainsi recomposées
Se forment en bouquet pour nous récompenser.
Merci Carmen et Sophie de m’avoir donné cette inspiration
Le Noctamplume
un très joli bouquet de couleurs !