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Réalité
accepter de regarder
ce qui ne peut être
qu’un rêve en pyjama
travesti au goût du jour
*
Peu importe la route
la ligne continue
nous tire vers l’infini
*
Les volets n’étaient pas fermés
et la maison, au portillon
toujours ouvert, paraissait
accueillante
en ce soir d’Halloween….
L’enfant arrivé en dernier
n’a eu que du chocolat
Il espérait le goût fruité sucré !
Il aurait dû venir plus tôt
avant que ne tombent
les dernières mirabelles
et que ne se dessèchent
les framboises tardives !
Fructose ou acidulé ?
Ni l’un, ni l’autre pour le petit diable
qui est reparti avec une tête de circonstance.
Les chats, perturbés, détalaient devant lui
dans l’obscurité qui leur est familière…
*
Est-ce toi, poétesse, qui épies le passage des vers ? Ne serait-ce pas plutôt les mots qui, te voyant exsangue au creux d’un songe, viennent combler de leur couleur, de leur matière, la pâle heure en manque de poésie ?
*
concevoir
qu’on se voit
incomparables souhaits
un oui grandit
en terre qu’on vit « able »
et tout s’amoure – ailleurs !
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Carmen P.
illustration : Nicoletta Tomas Caravia
Des mots épars, des instants-sourires, des bribes de vie qui s’épanouissent en beauté pure…
Je suis un peu éparpillée en ce moment, d’où mon pense-bête poétique. 🙂
Bonne soirée, Aloysia !
Magnifique texte quelque peu énigmatique mais pas suffisamment pour laisser poindre la tristesse à l’horizon!
Ce sont des petites choses rassemblées. Elles donnent la tonalité des jours. Tristesse et joie toujours s’imbriquent. Elles sont à accueillir quand elles passent et la poésie est le petit panier dans lequel je les dépose.
Merci pour ton passage, Alezandro.
Oh, l’enfant d’Halloween !
Tes petits poèmes sont la vie. On ne peut tout avoir mais il faut savoir se contenter.
Bonne soirée Carmen
Moments de vie, que les mots permettent de partager… la poésie n’est pas séparée de la vie, en effet.
Bon week-end, Pimprenelle.