Bon…. il faut tout de même que j’envoie quelque chose. Quelques mots qu’une amie m’a inspirés, quelques mots que je peux me permettre d’écrire maintenant qu’elle a dépassé ce vécu et est
plus sereine.
Contre vents et marées
quelques mois
avaient suffi pour emporter
fils père époux
partis plus vite qu’on ne peut
compter sa peine
tournée vers son ombre
elle contemplait l’abîme
qui l’aspirait
tout mouvement contraire
était violence
même la tendresse
devenait maladroite
et le baume de la poésie
brûlait comme huile
sur la flamme de sa tristesse
seule la souffrance
pouvait la distraire
alors est arrivé son tortionnaire
bien venu
il l’a guidée vers la passion mortifère
elle prenait l’amour
elle prenait les coups
elle oubliait ses amis
elle fuyait sa famille
avant qu’on ne la quitte
encore
mais quand dans sa folie
il a voulu prendre sa vie
— l’écart de trop —
elle a ouvert les yeux
et la vision de ses petites-
-filles a déterré le feu
que son cœur reflouait
exit l’amant !
Paroles de femme, paroles fortes, inscrites, gravées. Constat de la solitude, du désamour, de la lucidité et enfin de l’amour éternel indestructible, celui -le vrai- que l’on porte aux êtres purs
non pollués encore pas nos gestes. Amant et amour comptent le même nombre de lettres c’est souvent leur seul point commun. Bravo pour ce texte.
Jonas
La douleur est plus invivable que la mort. Le malheur est indigeste, il laisse ses traces si acides. Mais lorsque la vie nous réveil on tente d’allumer la lumière.
Il n’est pas facile de mettre des mots sur sa douleur comme celle des autres mais chère Hélène tu as touché juste.
Les histoires, les histoire d’amour finissent mal…C’est presque de la prose que tu as livré là, Carmen. Tout est dit en peu de mots, c’est bien..Ah, la vie a de la ressource quand même, et
heureusement..
Difficile de rendre compte de la « réalité » si ambivalente d’une passion destructrice… Bravo!
Bonsoir Carmen
peut-être avait-elle besoin de cette présence violente, pour ne plus penser, pour oublier, mais son besoin de vivre était plus fort que tout et il restait un lien,fort, devenu invisible en période
de sa plus grande peine, alors c’est au moment de basculer qu’elle a compris.
Merci d’être passée, ton commentaire a retenu mon attention et me fait réfléchir, je te fais une réponse dès que possible.
Bisous en attendant et bon dimanche
Douce nuit
Le Noctamplume
Comme c’est poignant, Carmen ! Et comme tout est dit en peu de mots, en touche réaliste, mais tout en finesse. Belle soirée à toi. Amicalement.