Du bonheur pour Esther
Ce n’était pas la félicité
c’était une vie ordinaire
temps de labeur pour Esther
cœur accordé à son foyer.
Le bonheur n’est que façade
surgi des mains illusionnistes
d’une femme soumise
qui accomplit sa tâche.
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
La maintenance du quotidien
exige de ranger au placard
tous les rêves avouables.
Fée dans son logis n’est rien.
Un tour de plus, elle disparaît
dans son refuge la démence
plus rien n’a d’importance ;
la fée a rendu sa baguette.
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
Elle poursuit dans d’autres sphères
son voyage en solitaire
loin des exigences perverses
celles qui jaugent et ségrégent.
La société tranche, enferme
par son jugement elle propage
le venin de ses crochets
dans la pulpe de la vie.
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
L’amour donné n’a de sens
que s’il pense par lui-même
la conscience croît dans le silence
sur le picot des émotions
il est canevas de lumière
et éblouit par sa finesse
un sentiment de joie l’enfante
les façades deviennent visions
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
L’amour est plante fragile
combien d’Esther ont espéré
le voir pousser dans leur jardin
mais la terre assoiffée
s’est abreuvée de leurs larmes
laissant dans le sommeil les rêves.
Les germes attendent le réveil des filles
et l’éclosion du bonheur sur terre.
La joie qui ensemence la vie naît à l’intérieur des cœurs
Avec ou sans plumeau c’est elle qui te cherche, Esther.
Erin (12 août 2013)
Je parlais d’émotion la dernière fois…
L’émotion me submerge à nouveau.
Esther a amplement mérité sa part de bonheur, la caresse infinie de l’instant qui berce son coeur, loin des tâches qui la déshumanisent mais qui démultiplient sa volonté.
Superbe écrit!
Belle journée à venir, bises
Cendrine
[img]http://ekladata.com/maplumefeedansparis.eklablog.com/perso/articles/LumieresEteaParis20130813/Image02.jpg[/img]
Bonjour Cendrine,
J’ai choisi le prénom Esther, mais il pourrait être remplacé par tant d’autres prénoms !
J’écris pour les femmes et les hommes qui les aiment vraiment sans entamer leur droit fondamental à la liberté d’être, de penser, de vivre.
Je sais aussi que certaines femmes ont du mal à conquérir cette liberté, parfois par confort, le plus souvent par peur (mais le confort n’exclut pas la peur).
Enfin, je n’ai pas fini d’écrire sur ce sujet !
Merci d’être venue me lire, Cendrine. Je n’ai pas le temps d’écrire en ce moment, alors je me suis dit qu’il me fallait le prendre, car sans l’écriture je ne suis pas « entière »…
Bonne journée à toi aussi. Erin
Une photo qui invite à la sérénité !
Combien de femmes ressemblent à Esther plein je pense, combien oseront la conquérir leur liberté..Certaines et d’autres resteront soumises.
J’aime beaucoup cette forme d’écriture aussi, le fond est une chose mais je le ressens plus quand la forme est belle.
Avec toute mon amitié
Eva
Bonjour Carmen
Une société, malheureusement, bâtie des us et des illusions et dès qu’on pénètre dans un contexte de foyer, les routines s’installent aux réels des soumissions sous-jacentes, dernièrement la femme a cru y échapper en ajoutant un semblant de liberté et d’autonomie dans sa participation au travail actif sociétal et productif, je me demande si ce n’est pas un leurre et il me semble que tout est basé sur fondement hypothétique, à se demander même s’il ne faudrait pas rester libre en restant seul et se créer des histoires d’amour en parallèle de nos vies individuelles , elles iraient peut-être plus loin dans l’absolue, ne serais-ce que ce phénomène de liberté attiserait sans cesse sa prouesse d’enivrement, dans le dessein ou l’amour se confond souvent à vouloir lier et posséder l’autre.
L’amour pour beaucoup trouve sa sève dans les mystères et le romantisme, dans la découverte perpétuelle des jeux de séduction et il s’éteint vite dès que le « fra fra » du quotidien entre en scène, alors un à un les feux se couvrent de cendres pour laisser place à la découverte de l’autre dans sa réalité, vertu qui ne s’accommode guère à la rêverie idyllique.
Merveilleux poème Carmen
Je profite que je t’ai trouvé dans l’annuaire pour te faire un cadeau de cinq étoiles et je m’inscris à ta News
Bisous et bon après-midi
Le Noctamplume
j’ai voyagé dans Esther….
comme j’ai voyagé dans ton éther….
ton style n’à pas changé….
heureux de te retrouver….
tes réflexions profondes et étoilés….
sont l’expression de ton âme en liberté….
celle que ton cœur souhaite sans l’avouer….
mais il a comme tout en chacun sa restriction imposée….
la vie est ainsi, écrire permet de s’échapper….
dans sa liberté de penser….
belle et douce journée….
bisessssssssss
claude
Non, je n’ai pas changé.
Oui, écrire offre un bel espace d’expression et de liberté.
Merci d’être venu sur ce poème, Claude.
Bon week-end à toi.
Erin
Oui, Esther fait partie de toutes ces femmes qui n’ont de ressource pour survivre qu’en s’évadant sans leur tête. Elles ne peuvent ou n’osent faire différemment. Si elles lisent ton poème, elles penseront peut-être qu’elles ont un autre choix… Belle soirée et grosses bises.