Jour ordinaire

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au pied du calvaire
la mémoire d’une mère en miettes

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le cerisier foudroyé
augure pluie de pétales

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Il ne désespère de rien
l’homme qui a porté sa charge de vie

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avant les giboulées
la présence des enfants autour du père

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oubliées les erreurs
les saisons confirment l’amour

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face au juge
l’arbre familial affermit ses racines

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le jour retranche
ce qu’il donne d’éternité aux saisons

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Carmen P.

3 réflexions sur « Jour ordinaire »

    • Bonjour Mâyâlîlâ. J’ai voulu m’exprimer comme on le ferait en haïkus, en sachant très bien que ce ne sont pas des haïkus (pas de métaphores, pas de sentiments dans cette forme courte de poésie). Mais pourquoi ne pas se le permettre quand cette forme peut servir l’expression qui ne veut pas s’épancher.

      • Effectivement, mais la construction, au demeurant fort différente nous offre néanmoins à chaque fois le plaisir de pouvoir visionner une image mentale, telle que permise (ou requise) par ce type de micro-poèsie (logiquement écrite sur trois niveaux) qui s’obtient à l’origine par le biais de mores n’ayant que peu avoir avec nos syllabes… Ainsi, il me semble que l’on peut trouver un charme assez similaire dans cette suite, et que c’est très bien ainsi.

        Amicalement

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