La plage des Sables-d’Or
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Sables-d’Or-les-Pins est une magnifique plage des Côtes d’Armor, située entre Plurien et Fréhel..
Selon la légende la couleur de son sable serait due à un trésor englouti par les flots ; le ressac ayant rongé les pièces en fines particules.
Voici les impressions que j’ai recueillies sur cette plage en deux périodes différentes de l’année (hors saison touristique) :
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Soir de novembre aux Sables-d’Or
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Glacial – le vent giflant sur la plage d’o r –
et le sable grinçait sous l’ivoire des dents
Souffle coupé et chardons bleus
au fond des gorges ouvertes
La lune allumait les vagues déferlantes
– une ligne de démarcation frétillante –
entre la mollesse de la grève et la mer létale
Dans la turbulence la feinte de l’air -dure –
L’homme plus fragile qu’un oyat de la dune
en terre noire ne peut aligner ses pas
ni choisir la voie qui résiste au vent
Il marche dos offert à la pression de la bise
On entendait la plainte des amants naufragés
Vent et chant funèbre hurlaient leur tristesse
*
Matin de mai aux Sables-d’Or
Le bleu joue, harmonique, avec la mer et l’azur ;
écume sur ciel limpide, transparence en glacis.
Un lent clapotis éveille la poudre d’or du sable
que le soleil cajole de ses tendresses matinales.
Ligne d’horizon floue ;
l’eau de la mer fuse dans le ciel aquarelle.
Au-dessus,
une farandole de nuages en un joyeux désordre
se penche.
Nuage menu, nuage cossu.
Nuage cossu, nuage menu.
Leur blancheur se pose et flotte sur l’océan
puis doucement dans l’onde se déroule,
au rythme des vagues.
Lumière et eau animent le paysage.
Le son vient de la terre ;
sur la place ronde de la rose des vents,
des brocanteurs déballent leurs trésors d’antan.
Ainsi se dévoile la vie,
de vagues en objets réanimés ;
éclatement
du souffle glaneur de beauté
dans la profondeur marine
qu’un nuage au passage
enlace.
*
Qu’on danse les jours !
La vapeur fière d’aujourd’hui
s’évapore dans l’air – la pluie.
Il y a de l’hier dans cette pluie.
L’air chante en eau ourdie.
L’eau danse un air étourdi.
Larmes – suspendues au bord du fil.
Bulles – coincées entre les cils.
Roulez !
Tu as lié l’air et l’eau pour moi,
en moi, autour de moi.
J’ai pas l’air aujourd’hui,
mais je suis triste.
Me prends l’envie de libérer
les vapeurs espiègles.
Ce jour l’a dit :
il y a des lames de rires
sur les montagnes de la vie.
je découvre ton blog par Noctamplume
très jolis poèmes sur les sables d’or! on sent bien l’atmosphère différente suivant les saisons. Tu es bretonne? moi je suis du Finistère
je vais continuer à parcourir ton blog
bises et bon week-end
Cette plage t’as bien inspirée!
J’aime particulièrement le dernier « Qu’on danse tout les jours » j’ai l’impression que tu te lâches un peu plus, et que ça fait du bien!
En tout cas tu m’as mise dans l’ambiance sur ce thème qui me plait par-dessus tout!
Ma plage à moi c’est St Marc, la courance, à deux minutes de saint Nazaire ou je vis! 😉
Bonne nuit mamzelle
Les sables d’or s’étaient éteints et donnaient à la mer le reflet de ses algues
Le vent poussant les vagues aux limites de la plage déposaient le varech
Au bord du rivage, lui donnant son aspect à la lumière étrange
D’une morte saison à l’aube du renouveau.
Bisous et merci au nom de la communauté
Le Noctamplume