La porte
Leur enfant n’est plus, alors ils ont abandonné la maison, mais ils n’ont pas laissé la porte.
Elle quittera avec eux la vallée où ils vécurent heureux. Il ne faisait pourtant pas beaucoup de bruit ce bonheur, il aurait pu passer
inaperçu, se laisser oublier et durer…
La charrette organise le voyage, des gens, des choses utiles pour l’exil sur terre, et de la porte.
Le vent pourra mugir entre les quatre murs, soulever la toiture qui n’a pas su les protéger.
La pluie alors pourra finir le travail, laver, noyer les souvenirs.
Ils s’en foutent des souvenirs, ils emmènent la porte et ils la planteront quelque part, dans un coin joli et tant pis si on ne
les comprend pas. Il faut bien commencer par quelque chose, pourquoi pas par la porte ! Quand elle s’ouvrira, où que ce soit, ils verront entrer la silhouette aimée, et ensuite seulement ils
laisseront le « nouveau » franchir le seuil… et chaque ami sera invité, il apportera sa pierre et la maison se construira de l’intérieur. Le bonheur ne se construit pas autrement. Après
avoir beaucoup erré, la pensée arrêtera leurs pas et le temps, d’ici ou d’ailleurs se posera, en un lieu fertile où comme un arbre leur cœur tendra
ses ramilles au souffle du printemps.
Ce texte est superbe et peu banal. Emmener la porte dans nos errances paraît soudain être La solution. J’aime énormément cette idée.
Louv’
Ah ! La porte, symbole important, on l’ouvre, on la ferme plus ou moins à bon escient.
On l’emmène (je n’y avais pas pensé) quelque part, car porteuse d’espoir, laveuse de souvenir quand on l’a enlevé de nôtre triste passé, le vent se charge du reste et chasse les souvenirs, puis
nous pousse en avant pour mieux repartir. Alors, on la repose, fini les idées noires, on ouvre encore son cœur pour mieux s’épanouir et dans ce double seuil où reviendront les jours, de nouveaux
horizons se construiront d’amour.
Merci au nom de la communauté
Douce nuit Carmen
Le Noctamplume
Bonjour Carmen ! Belle idée que cette porte, pour entretenir le souvenir. Joli texte, merci. Bonne journée. Amitiés sincères.
Une porte que l’on franchit, que l’on entrouvre, que l’on pousse, .Mais jamais je n’aurai pensé l’emporter, après tout elle peut servir à pleins d’autres choses, certains ‘en servent de civière
d’autres d’abris de fortune.Emporté une porte c’est gardé sa maison en son coeur, c’est gardé un bout de ce qui n’est plu.
Ton texte est admirable, belle idée que tu as eu.
Belle soirée
Amicalement
EvaJoe
Une histoire concise mais où la porte de l’imagination reste ouverte pour que chacun y apporte sa touche personnelle…J’aime beaucoup!
Bonne journée m’dame Carmen
J’aime cette porte et la construction par l’intérieur…
Je suis émue, très, en te lisant.
Merci, Carmen, pour la beauté de ce texte, pour l’histoire racontée, même si la tristesse est présente, l’espoir est plus fort.
Passe une douce journée à venir.
C’est sur les porte qu’on écrit « home sweet home »… En emportant sa porte avec soi, on aura tout emporté. Elle est le symbole du « chez soi », tout le reste n’est qu’accessoire!
Bon dimanche!
les portes de la vie sont partout…..il suffit de regarder devant soi pour voir celle qu’il faut ouvrir…bonne soirée..;gros bisous
claude
Bonjour Carmen,
Un p’tit coucou pour savoir si tu vas bien?
Bisous et amitié
Le Noctamplume