Je tombe dans les mots
– une chute aberrante –
c’est comme si je me laissais choir
au fond d’un puits.
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Pourquoi ne parle-t-on pas
de la plainte de nos ailes
impuissantes à relever
les milliers de pépites
jusqu’à hauteur de jour ?
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Le poète est un puisatier
il mine ses forces vives
en sondant l’abîme en lui
alors que chaque aube
réveille des merveilles
il suffit d’être là, présence,
pour que le coeur soit de la fête.
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Nul besoin d’indicateur de direction
le fléchage cloue nos vie aux panneaux
et l’instant bonheur s’en va
courir d’autres sous-bois.
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Carmen P.
Illustration : Dorina Costras
C’est très beau, Carmen… Chute des mots qui s’effacent dans le coeur… Douleur de l’impuissance…
Oui, Aloysia. Il y a des moments où nos souliers sont lourds de la terre des chemins.
poète aux mille mots,
qui nous porte vers l’horizon,
et nous parle de ce livre grand ouvert comme des fenetres,
et qu’on lit avec des yeux écarquillés,émerveillés..
pour ressentir une présence,
cet instant bonheur..
Merci Rivagedazur. La vie est un grand livre où nous laissons de délicates empreintes… et quand nous laissons le souffle du vent apporter des nouvelles du monde jusqu’à effleurer notre peau et chatouiller notre âme, le monde et nous sommes UN.
Alors n’oublions pas comme tu le dis si bien que chaque aube réveille des merveilles à condition d’être bien présent.
Beau texte qui résonne en moi.
Belle journée et bisous d’EvaJoe
En effet je ne veux pas rester dans le sombre et je veux croire à cette renaissance de tous les instants.
Merci pour ton passage, Eva !
Accueillir chaque jour nouveau comme une merveille …
Bon week-end Carmen.
Bonjour pimprenelle. Telle devrait être notre disposition, chaque matin. On essaie, parfois. On oublie, souvent. On y revient, encore.
Bon week-end à toi aussi, Pimprenelle.
Chaque jour est un don du ciel…Tes mots sont beaux. Merci Carmen !
Merci Pidra. Je n’écris que lorsque les mots s’invitent.. je peux dire qu’ils s’écrivent, je les « arrange » juste un peu.