L’instant est à l’émerveillement
pour peu qu’on s’y arrête
Ne laissons pas le charme s’épuiser
entre nos doigts tentons de saisir
– comme l’enfant joue d’un filet d’eau –
le fluant…
Laissons la caresse du moment
feindre la paresse
et le feu ludique du sentiment d’être
déposer du rose sur nos joues
parfaites
.
Le bonheur jamais ne dure
le malheur pas davantage
quand passe la tristesse
nous remplissons notre coupe
pour y noyer notre amertume
dans la boue de sa céramique
poreuse
parfois nous prêtons l’émail
d’une porcelaine fine
à la pureté d’une eau vive
la lumière (alors) paillette notre coupe
jusqu’à la glaçure
.
La légèreté est une broderie
qui transfigure le jour
elle est illusion
regardons du même œil
l’eau claire et l’opaque de la vie
qui coule…
Gardons la voix cristalline
pour chanter la joie
quelle que soit l’instant symphonique
qu’il nous plaise ou non
D’un filet comme l’enfant
laissons nos sourires d’eau
émoustiller nos papilles
.
Erin (Carmen P.)
.
Carmen P.
(illustration : Gabriel Moreno)
il faut savoir profiter du bonheur quand il passe
Il faut savoir, il faut apprendre à garder tout au fond de soi, l’instant, même infime de bonheur, d’émerveillement pour pouvoir s’en souvenir et parfois aussi, pour pouvoir faire se souvenir un autre.
Une très belle illustration sur laquelle tes mots sonnent clair.
Bonne Année 2016 à toi Carmen.
Oh, pimprenelle, je n’avais pas vu ce commentaire !
Je souhaite que cette année ait bien commencé pour toi. Amitiés.
Un magnifique poème, tout en fluidité, tout en douceur, qui coule comme les filaments étincelants du bonheur…
Merci Aloysia. Je me suis un peu précipitée pour publier. J’ai quelques petites modifications à apporter (pour plus de fluidité encore)
L’espoir est un si beau sourire…Bises Erin et bonne année !
Je t’embrasse aussi, Paradisalia. Belle année et plein de sourires pour toi !