Osmesthésie
on pointe du doigt — l’autre —
l’empêcheur de vivre rond
l’enjeu de tous les malheurs
nous avons tant de soirs dans nos cœurs
tant d’espoirs morts d’inanition
ne pas donner prise au bourreau
traquer celui qui nous hante
séance tenante !
ombre des pensées / rafales
des mots / niaque en vrille
à l’entour la joie se mine
l’infâme puise en nous l’amer
et l’installe à nos geôliers
nos pas sonnent lourds
sous la charmille
un parfum de roses
noir
ose miel à l’ajonc des bruyères
on pointe du doigt — l’autre —
le pêcheur des vives ondes
l’ange de nos velléités
nous avons tant d’espoirs dans nos cœurs
tant de bois naissant à émonder
ne pas laisser les drageons
menacer la vitalité du plan
unique tendu vers son dessein
la serpe est d’or
et la rose même noire
embaume
l’autre s’entige au sillage
à l’ancolie bleue du voyage
Carmen P.
J’adhère au sujet, Carmen, moins au traitement…D’abord le titre, qui écorche la langue et me reste obscur, ensuite cette rancune, haine, rejet, je la/les trouve pas assez brûlantes sous ta
plume…Mais quelques jolies formules sous la cendre…
Merci de ta franche réponse…Pour l’avoir vécu, je sais que le rejet n’est pas abordé avec légèreté et c’est héroïque de vouloir prendre de la distance avec…Du moins pour moi qui ait une
relation toute particulière avec ça..
Bonjour Carmen
Oui mais dans le rejet de l’autre, n’y a-t-il pas un rejet de nous-même, ou bien vice versa, tellement ton texte est difficile à interpréter.
Toujours est-il que pointer l’autre du doigt est un synonyme de faiblesse et c’est un refuge malsain qu’on est bien souvent amené à prendre quand on ne trouve pas de solution à l’amélioration de
notre propre épanouissement.
J’en fait partie hélas, pas dans tous les domaines, mais je l’avoue surtout dans mon domaine affectif et sentimental qui est devenu désertique au fil du temps et je m’aperçois que de jour en jour,
je montre l’autre malgré des efforts considérables pour ne pas sombrer dans le rejet systématique.
Quel rejet? Là est la question, en se regardant dans la glace, on s’aperçoit vite qu’il est mitigé entre sa propre image et celle de l’autre.
Plus jeune je trouvais vite des solutions, maintenant je tempère, en m’enlisant un peu plus chaque jour.
J’ai encore le goût et l’odorat, mais je connais quelqu’un qui les a perdu, bon à savoir.
Bref, je suis peut-être hors sujet, mais ton texte me fait penser à cela.
Amitié Carmen
Bisous
Le Noctamplume