Osmesthésie

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Osmesthésie

 

 

 

on pointe du doigt — l’autre —

 

l’empêcheur de vivre rond

 

l’enjeu de tous les malheurs

 

 

 

nous avons tant de soirs dans nos cœurs

 

tant d’espoirs morts d’inanition

 

 

 

ne pas donner prise au bourreau

 

traquer celui qui nous hante

 

séance tenante !

 

 

 

ombre des pensées / rafales

 

des mots / niaque en vrille

 

à l’entour la joie se mine

 

 

 

l’infâme puise en nous l’amer

 

et l’installe à nos geôliers

 

nos pas sonnent lourds

 

 

 

sous la charmille

 

un parfum de roses

 

 

 

noir

 

 

 

ose miel à l’ajonc des bruyères

 

 

 

on pointe du doigt — l’autre —

 

le pêcheur des vives ondes

 

l’ange de nos velléités

 

 

 

nous avons tant d’espoirs dans nos cœurs

 

tant de bois naissant à émonder

 

 

 

ne pas laisser  les drageons

 

menacer la vitalité du plan

 

unique tendu vers son dessein

 

 

 

la serpe est d’or

 

et la rose même noire

 

embaume

 

 

 

l’autre s’entige au sillage

 

à l’ancolie bleue du voyage

 

 

 

Carmen P.

4 réflexions sur « Osmesthésie »

  1. J’adhère au sujet, Carmen, moins au traitement…D’abord le titre, qui écorche la langue et me reste obscur, ensuite cette rancune, haine, rejet, je la/les trouve pas assez brûlantes sous ta
    plume…Mais quelques jolies formules sous la cendre…

  2. Merci de ta franche réponse…Pour l’avoir vécu, je sais que le rejet n’est pas abordé avec légèreté et c’est héroïque de vouloir prendre de la distance avec…Du moins pour moi qui ait une
    relation toute particulière avec ça..

  3. Bonjour Carmen

    Oui mais dans le rejet de l’autre, n’y a-t-il pas un rejet de nous-même, ou bien vice versa, tellement ton texte est difficile à interpréter.

    Toujours est-il que pointer l’autre du doigt est un synonyme de faiblesse et c’est un refuge malsain qu’on est bien souvent amené à prendre quand on ne trouve pas de solution à l’amélioration de
    notre propre épanouissement.

    J’en fait partie hélas, pas dans tous les domaines, mais je l’avoue surtout dans mon domaine affectif et sentimental qui est devenu désertique au fil du temps et je m’aperçois que de jour en jour,
    je montre l’autre malgré des efforts considérables pour ne pas sombrer dans le rejet systématique.

    Quel rejet? Là est la question, en se regardant dans la glace, on s’aperçoit vite qu’il est mitigé entre sa propre image et celle de l’autre.

    Plus jeune je trouvais vite des solutions, maintenant je tempère, en m’enlisant un peu plus chaque jour.

    J’ai encore le goût et l’odorat, mais je connais quelqu’un qui les a perdu, bon à savoir.

    Bref, je suis peut-être hors sujet, mais ton texte me fait penser à cela.

    Amitié Carmen

    Bisous

    Le Noctamplume

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