Traverser les terres avant d’apercevoir
le petit port discret de Gwin Zégal
Au bois de ses arbres pieux je vais
arrimer mes mots et quelques peines
La descente est cruelle
jusqu’à la mer et ses merveilles
.
La digue est de granit, elle abrite
une anse émeraude où dansent
les fleurs-bateaux, où respirent
les poèmes-marguerites dont la vie
ne tient qu’à quelques troncs
Je les aime, un peu…
.
La descente est à risque
jusqu’à la crique
mais la mer est d’azur
et j’ai une peur à mettre à flots
afin qu’elle danse la joie tranquille
avec les coques amarrées
.
Les îlots rocheux font sentinelles
ils laissent la mer courir
entre leurs jambes et bondir
telle un chat en furie
tant que les marguerites
se balancent, protégées
Je les aime, beaucoup…
.
À mer haute, les bateaux
rêvent de traversées fantastiques
mais les arbres les retiennent
ils n’ont plus que leurs racines
tandis que les branches
fantômes interrogent
le vent. Lorsque la mer
est basse, la conscience
du sable suffit au repos
de chacun, ils sont là
les uns bien plantés
les autres bien accrochés
il n’y a plus d’attente
.
Parfois, les marguerites
dans leur écrin de granit
rose ont échangé des mots
à marée basse avec les poètes
sans attaches qui leur ont dit
les aimer, passionnément…
.
.
Carmen Pennarun
Ah ! Carmen ! Comme je te remercie pour ce magnifique poème à un de mes lieux les plus chéris et les plus familiers ! Ce que tu en dis est une merveille qu’elle mérite ô combien notre belle presqu’île. Je vais faire passer le poème à mes sœurs.
J’espère que tu vas bien. Je t’embrasse.
Mayalila, la vie va, sauf pour maman qui nous a quittés, peu avant Noël. Ce poème je l’avais écrit après avoir fait connaissance de ce petit port atypique. Il fait partie des poèmes qui seront publiés dans mon prochain recueil… quand mon fils aura terminé l’illustration de première de couverture. Amitiés. Carmen
Mon repère repaire…
Un lieu discret dont j’ignorais l’existence. Une belle découverte et je me rends compte que pour beaucoup il est, comme le dit Mayalila, un lieu chéri.
Carmen
Que c’est beau Carmen !
Autant ta description poétique que le visuel des photos.
Un lieu qui se mérite si je comprends bien.
Bonne fin d’après-midi.
Désolée pour le deuil que tu viens de subir.
Bises
Un bien joli petit coin sur Terre, dont la simplicité fait tout le charme. Merci d’être venue me lire, Pimprenelle.
L’enfant en nous pleure, quelque soit l’âge du départ de la maman…
Oui, moi aussi je pense à toi, car j’ai perdu également ma maman il y a peu, et cela réveille cruellement ce petit enfant…
Comme ta plume a su effleurer nos coeurs.. quels délicieux moments ai-je passé en ta compagnie dans ce lieux magique et aimé.
J’avais l’impression d’y être en lisant tes mots.
Gros bisous
EvaJoe
Merci EvaJoe. Une invitation à la promenade… la Bretagne a tant de coins secrets au charme indéniable.
Merci, très chère Carmen,
Qu’il est joli si simple ce petit coin de pays en sursis!
Bravo et félicitations encore !
Bon vent dans l’éthérique voyage de ta maman de retour vers la maison de son Père! ⭐️💥🔥☄️❤️🌹❤️
Merci, Raynald. C’est un si grand changement. La vie qui nous fait une naissance à l’envers… demeure la nature qui peut nous réserver des espaces où l’on se sent bien.
Bonjour Carmen,
Tout comme mes prédécesseurs, j’ai beaucoup aimé ton poème. J’affectionne particulièrement tes images. Ce lieu est magnifique. Je comprends combien il est attractif.
Désolée pour ta maman. Reçoit mes sincères condoléances. La mienne est partie le 20 mai. Je n’ai pas encore fait mon deuil. C’est vrai que le petit enfant est toujours là, en nous.
Bises amicales
Merci pour ta lecture, Martine. Il faut du temps pour faire son deuil. Je vais veiller sur mon père qui rentre d’hôpital en début d’après-midi. La vie nous demande parfois une force considérable, à la limite de nos forces. Amitiés.