Je fixe l’horizon
alors qu’en périphérie
tout bouge, tout s’accélère
Je ferme les yeux
.
J’insiste en proie au vertige
malgré quelques cillements
j’échoue à l’accommodation
Je ferme les yeux
.
Démunie entre deux mondes
affligeants, derrière mon mur
de ciel et de peau, j’exhume en songe
une abstraction poétique
.
Aux antipodes du réel factice
et de quelqu’ idée pas plus crédible
je fais un choix coquecigrue
j’ouvre les yeux et joue ma muse
.
Au dé des exigences terrestres
« Pierre, feuille, ciseaux ! » dit l’enfant
sans oublier le Puits, si tu veux bien,
testons nos réflexes et vivons de mots !
.
Mon parapluie égraine les doutes
et sous l’averse enchanteresse
j’ouvre les yeux : si tout s’écroule
je lancerai encore… un vœu !
.
C.P.
photo Au pays de Candy
Jolie rêverie-jeu…
Oui, c’est léger alors que l’intention était grave. C’est assez étonnant. Les mots sont libres sous ma plume, ils me surprennent toujours !