La lampe de la poésie

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Comme la lumière au coeur d’un arbre creux

 

 

La lampe de la poésie

 

 

Elle a éteint la lampe de la poésie
mais sa lumière persiste, en elle diffuse
comme un son qui la prolonge – radio débranche.

 

L’image rémanente, un corps subtil, non pas virtuel mais réalité sensible
ne la lie plus à  la nécessité d’écrire. La poésie se lit en elle, se délie…
dans l’arrondi du geste, dans le timbre de la voix, dans la limpidité du souffle…
un flottement dans la présence, un raffinement comme un pas de danse
aussi naturel que le parfum d’une fleur, la ramure tendre d’un tilleul,
le chant de l’alouette ou l’allégresse du vent.

 

Etait-elle fille d’Apollon avant de naître  passeuse de mots ?
Cette douce singularité qui bandait son arc-en-ciel d’ô   rages
la laissait vide dans l’ignorance d’une tendresse « interrissable ».
La poésie l’a prise, perdue sur un chemin d’amour et de tristesse
elle l’a conduite au-delà de la vie sur une route pavée d’or
où tout ce qui étincelle et carillonne devient poème.

 

Mère, elle a donné son cœur aux paillettes en  goutte à goutte,
elles enluminent les lettres qui montent à l’échelle de ses pensées écartelées.

 

Elle a éteint la lampe de la poésie…
mais les graphies dans le noir crapahuteront sous le sommeil

 

Elle ouvrira les portes dans l’ombre.

 

 

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11 réflexions sur « La lampe de la poésie »

  1. Waouh ! Subtil ! Beau texte, qu’il faut relire pour bien en analyser les mots. C’est très chouette cette « irradiation » poétique ! Douce nuit. Bises amicales.

  2. En suivant le lien de ton commentaire je découvre un bien joli blog et une plume d’une sensibilité qui me touche dès ma première lecture
    Je nage dans tes mots et j’apprécie
    Je reviendrai
    Douce journée

    Amicalement

    timilo

  3. J’ai eu l’impression de lire ton poème à voix haute et profonde, dans un rythme clair et accéléré, ma respiration de l’instant et j’ai failli pleurer. Heureusement que je ne suis pas seule car la
    poésie m’envahirait de sa beauté. Bisous. Suzâme

  4. Bonsoir Carmen
    une douce mélodie de mots, mêlée au fil d’une mélancolie, émanant une infime source d’espoir à composantes mystiques et mystérieuses, comme sait si bien le faire « Une Carmen » à l’apogée se ses sens
    littéraires, incluant la féminité artistique, au plus haut point de l’inspiration,conjuguant finesse et délicatesse d’expression.

    De l’art, tout simplement

    Bisous et douce nuit

    Merci de ta visite qui m’a fort réjoui

    Le Noctamplume

  5. ui va doucement, va sûrement…
    Alors, ta plume trouvera sur son chemin qu’elqu’un qui s’intéressera à tes jolis poèmes.
    Bravo à toi pour ton diplome des poètes

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