(illustration de Killian Pennarun – non libre de droit)
C’était une bien curieuse montagne, elle semblait inaccessible… d’ailleurs, de mémoire d’homme dans le village, personne ne s’était jamais aventuré au-delà de la forêt de sapins qui marquait l’entrée d’un territoire que l’on disait maudit. Les conifères formaient une barrière naturelle, sombre quelle que soit la saison.
Un chemin escarpé partait du village, mais nul ne l’empruntait, aucun pas n’osait affronter les ronces, repousser la végétation serrée, pour tenter d’atteindre les cimes, et enfin comprendre le mystère du lieu.
De la vallée, on apercevait des pics blancs, telles des lances ils transperçaient les nuages. On prétendait qu’un château aurait été creusé dans la roche, que ses salles seraient d’anciens habitats troglodytiques et l’on disait même que les pics, qu’on pouvait apercevoir du hameau, par temps clair, n’étaient autres que les tours du château.
Loin de là, dans une région voisine, vivait un jeune homme qui depuis sa naissance n’avait connu que misère et privations. Il rêvait de s’affranchir de la pauvreté et était résolu à partir chercher, de par le monde, la fortune que la vie ne lui avait pas donnée au berceau.
Rien ne l’aurait détourné de son projet hasardeux, ni le regard de son père, ni l’amour de sa mère. Sa décision était prise, il ignorerait les dangers, ou alors, il les affronterait au moment voulu. D’ailleurs, à l’heure du départ et des adieux, il ne voulait même pas penser aux épreuves qui l’attendaient.
Au revoir chers parents, fort de votre amour je pars à la découverte d’une vie moins misérable et je vous reviendrai riche. Avec vous et nos amis je partagerai ma fortune… gardez confiance, je vous aime !
Il marcha par monts et par vaux, rien ne l’arrêtait. Un jour, il arriva dans un village. Derrière la chapelle, il découvrit un chemin qui l’intrigua. Il s’y engagea bien que le passage ait été envahi par les ronces. Il lui fallut gravir un sentier d’abord escarpé mais qui devint rapidement abrupt. Il dut poursuivre l’ascension à quatre pattes, puis l’expédition se transforma en escalade, à mains nues… enfin il arriva au sommet d’où il put apprécier le chemin parcouru et admirer le paysage en contre bas, mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit qu’il se trouvait devant l’entrée d’une demeure impressionnante qui semblait taillée dans la roche et dont il ne soupçonnait pas l’existence depuis la vallée.
Un château, ici ?
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement sur la porte. Un vieillard apparut au bout d’un temps qui lui parut une éternité. L’homme était aveugle et portait à sa ceinture un trousseau de clefs.
— Voilà un jeune homme bien téméraire de s’être aventuré jusqu’ici où personne ne vient jamais ! Mon serviteur, qui t’a observé par le judas, m’a dit que tu es jeune et que tu te présentes sans arme. Pourquoi viens-tu troubler ma retraite ? Qu’attends-tu de moi ?
à suivre
Florence – Testé pour vous
Bonjour..Je suis intriguée…qu’est-ce qu’il va lui arriver ? Partir ainsi faire fortune…a-t-il fait le bon choix ? Je le saurai en lisant la suite…que tu ne manqueras pas d’écrire n’est-ce pas ? Alors à très bientôt, je reviendrai 🙂
Cette histoire a beaucoup plu à mon fils, j’espère qu’elle vous plaira tout autant !
C’est une belle histoire qui commence, comme un conte, d’ailleurs !
J’attends la suite.
Bonne soirée.
Un long conte, clara. Je le partagerai au fur et à mesure de ma relecture (en mettant toujours la même illustration). Quand il sera édité je ne laisserai que cette première publication.
et maintenant on veut savoir la suite
EN VOU TEE, oui ………je suis envoûtée par ton histoire, c’est le mot !
Et je pressens infiniment de bonté chez ce vieillard, qu’il soit d’ici ou de ……..l’au-delà ….!
Vivement la suite, même s’il me faut gravir des sentes élevées, ou m’accrocher à mains nues à l’âpreté des événements à suivre ……………….
Ame-hissée : sabine.
Coucou Erin,
Huummm! Ce début met l’eau à la bouche. Intrigant à souhait! Un château perché en un lieu, apparemment extrêmement difficile à atteindre. Qui est ce vieux monsieur? Il parle d’armes … Un suspense fort bien amené pour nous tenir en haleine. Je vais guetter la suite.
Merci pour ce plaisir de lecture
Douce journée à toi
😉
Bonjour Carmen,
Je suis revenue lire, vu que l’histoire, enfin le conte a pris du texte, sourire, je vais pouvoir lire jusqu’au cinquième chapitre. De plus j’ai vue que les deux derniers publiés ont été mis en ligne d’une manière assez rapprochés, c’est super tu nous fais moins languir…Quoique je sais que c’est grisant de faire attendre les lecteurs, en ayant fait moi aussi l’expérience avec mon texte.
Le texte est bien aéré, un peu de dialogues, point n’irait pas, trop serait lourd, il faut de tout, enfin c’est ce que j’en dis. Après pour s’y tenir il faut jouer à l’équilibriste…
Tu as bien campé le personnage, le lieu, je sens que cela va me tenir en haleine. Déjà j’aime beaucoup, je vais aller voir la suite.