Le Tao – 1er verset –

 

10409524_1533597356881396_7766532882696170281_n

 

La sagesse de l’ enseignement du Tao, lorsqu’on essaie de comprendre ce qu’il peut révéler de notre vie, n’est plus à prouver. Suite à ce verset j’ai écrit les premières pensées qui ont traversé mon esprit; Je me pose en effet beaucoup de questions sur la nécessité d’écrire que je ne peux vivre qu’en m’accordant des pauses de temps en temps, je  me tourner alors vers les miens, vers mon jardin ou mes animaux… mais ce n’est pas immédiat, l…’ordinateur est là, les cahiers, les feuilles et les idées surgissent et je suis une acharnée du travail que j’ai du mal à interrompre. Quand trop c’est trop, quand même le désir d’écrire réveille un certain inconfort, l’urgence est au lâcher prise et à l’observation de ce mouvement qui crée des tensions. Ne pas répondre, ne pas juger, même si on flanche et recommencer à se tourner vers la vie, vers le chat qui réclame une caresse, vers ses enfants à écouter, vers la nature qui est toujours prête pour la rencontre. Les mots se vivent avant de s’écrire quand le temps qu’on leur accorde n’est plus contraignant.

*

Le Tao qu’on peut raconter n’est pas le Tao éternel. Le nom que l’on peut nommer n’est pas le nom éternel.

Le Tao est à la fois nommé et innommé. En tant qu’il est innommé, il est l’origine de toute choses ; en tant qu’il est nommé, il est la Mère de dix mille choses.

Celui qui est toujours sans désir peut voir le mystère ; celui qui toujours désire ne voit que les manifestations. Et le mystère est lui-même la porte de toute compréhension.

Lao-Tseu

*

À cette (re)lecture, je me dis… que la poésie, bien qu’elle tente de laisser entendre la voix de la source, n’est que la Mère de dix mille choses que la mémoire des impressions qu’elle transmet n’est qu’une pâle dilution, un mirage du merveilleux qui est vu et ressenti que seule la présence à l’instant a du sens et la quête des mots nous en éloigne que tourner le regard en soi permet de cerner le désir dans ce qu’il a de déstabilisant et nous éloigne du présent que l’acceptation du non désir n’est pas un acte de résignation

J’ai le non désir d’écrire que des années d’abstinence ont forgé. Les mots invisibles sont paroles d’anges immatérielles par essence.

Erin

3 réflexions sur « Le Tao – 1er verset – »

    • C’est tout à fait cela, flipperine. Impression que lorsque je n’écrivais pas, l’écriture en moi se faisait, à mon insu. Si les mots viennent, je les note. S’ils ne viennent pas, je ne m’en inquiète pas. L’âge où l’on commence à écrire n’a pas d’importance. Le temps qu’on y accorde non plus. Quand l’heure est venue de finaliser un livre, je le fais si je le désire. L’urgence n’est nulle part si ce n’est à la nécessité de vivre en regardant de façon bienveillante, accueillant tout ce qui nous entoure.

  1. Ma plume s’est donnée un sens lorsque un tumulte intérieur s’est révélé…Depuis, devenue plus sage, elle s’inspire au grè du vent d’une vision personnelle que parfois je ne saisis pas forcément…Le désir d’écrire est tellement fort que souvent j’en suis la première étonnée…Le plaisir qu’elle me procure est sans pareil…Belle journée Erin…Bises

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *