Un flocon de poésie

J’ôte une robe

que milliers d’aiguilles

bâtissent

Le geste mesure

la distance de précaution

entre ma peau et le tissu

Les mêmes gestes

accompagnent la Poésie

chacune de ses images

m’allège d’une épaisseur

tout en scarifiant mon âme

au passage

Le poème pourtant

je le pense comme flocon

de dentelle que j’aimerais poser

sur une cape de mousseline

et derrière mon dos

(en l’aidant d’une légère secousse)

lui accorder l’envol

afin qu’il suive la fée Clochette

jusqu’au Pays des enfants perdus

.

C.P.

illustration : Sonja Hinrichsen

15 réflexions sur « Un flocon de poésie »

  1. La poésie nous permet de rêver et chez toi le rêve m’envoie vers des paysages inhabituelles mais je suis émerveillée par la délicatesse de tes mots.

    Ce titre est grandiose un flocon de poésie on y ressent de la légèreté.

    Belle journée et je t’embrasse

    EvaJoe

    • Les mots ne peuvent que surprendre, car pour que je les écrive ils doivent me surprendre moi-même…. c’est pourquoi, lorsque je me relis, longtemps après, je m’étonne d’avoir écrit telle ou telle chose (je ne suis plus dans l’actualité de l’étonnement qui a provoqué l’écrit) Oups, je crois que je redeviens compliquée ! 🙂 Merci, Eva pour ton passage. Je viens faire un saut chez toi !

  2. Quelle légèreté dans cette poésie. Que de tendresse aussi.
    Continuer à s’émerveiller, c’est vivre.
    Un jour, je me suis arrêtée sur le bord de route pour regarder le ciel. J’ai su, à ce moment, que je commençais à revivre.
    Bisous Carmen.

    • Ces moments sont merveilleux, parfois ils se font attendre longtemps et un jour il se passe un truc indéfinissable, qui lève le problème ou permet de se libérer !

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