Un peu de couleurs pour aujourd’hui.
Je vais commencer par Emily Dickinson, à qui je dédie ce poème que je vois rouge.
Le dessin est de mon fils Killian.
Emily, as-tu su à la fin du temps
quand tu as cessé de demander pourquoi
Dieu a-t-il éclairé chacune de tes angoisses
dans la belle école du ciel ?
Confondue pas sa souffrance
en as-tu muselé ta goutte d’angoisse
Qui pourtant te brûlait
Qui pourtant te brûlait
Cette douleur ne s’est-elle pas fondue dans l’amour
et apaisée retombe en larmes sur terre
irriguant la glaise de ceux qui survivent
les mains sur leurs peines et l’âme en veilleuse
*
La terre n’est-elle pas bleue comme une orange ?
Je vous fais un dessin.
Ecorce et puits
Sous la finesse de la peau
qui enchâsse les rêves
une chair parfumée et juteuse
gorgée de toutes nos aspirations
lavée de toutes nos craintes
attend la percée d’une fêlure
pour féconder nos rivages
Carmen P.
*
grace à toi, j’ai découvert Emily Dickinson que je ne connaissais pas,je suis allée voir le résumé de sa vie. merci!
très joli dessin, ton fils est doué !
bises et bonne soirée
Tu sais fondre poésie et dessin en même temps, j’aime beaucoup ces courts poèmes et le bel homme à l’une des Emily. Je connais un peu plus l’autre.
Je ne pense pas que le poète ait à se préoccuper de son « sort »
Et qu’il se fasse connaître ou pas, il est sur terre avec un devoir précis à accomplir.
Les inspirations qui lui sont donnés de par les forces « cosmiques », même si elles peuvent lui faire peur ou le mettre dans le doute, se doivent d’être transmises par tous moyens en ses
connaissances à ses semblables, sans qu’il soit à se poser la question de l’appréciation de ses lecteurs ou admirateurs.
Les bons poètes sont souvent en avance sur leur temps et de même les peintres.
Ils finissent toujours par être compris et reconnus et c’est eux qui détiennent la clé de la tournure du monde dans sa continuité au concept de l’éternel recommencement.
Merci au nom de la communauté.
Bravo pour ton fils
Bisous
Le Noctamplume