Regard

Il portait son regard à distance
bien au-delà des mémoires obscures
Sur ces rives peu parvenaient à le suivre.
L’imaginaire qui infléchissait ses pensées
ravaudait la cécité coutumière et les rêves
devenus cellules réfléchissantes ajustaient la vue
au chant pacifié de l’Univers. Les volets
de l’inconscience ouvrirent leurs battants
juste avant que n’expire la nuit
sur les flancs de lumière
du jour inespéré

.
Carmen P.
tableau : Caspar David Friedrich

6 réflexions sur « Regard »

  1. «  »sur les flancs de lumière du jour inespéré… » » C’est magnifique..
    .quand vient la nuit le noir s’éclaire d’une étrange lumière..Des pensées ,ces reflets d’argent sous les rayons de la reverie..qui se penche vers cette présence indicible mais toujours présente..

    • Les poètes, les artistes, les visionnaires ont ce regard. C’est peut-être le regard de tout être créatif, une osmose (bien plus qu’une attirance) du rêve et de la réalité, quand projeter et puiser deviennent synonymes.
      Merci pour tes mots, rivagedazur.

    • Merci, Eva. En général, je recherche une photo ou un tableau après avoir écrit un poème. Parfois, ça colle bien, comme ici. Par d’autres fois le choix est moins heureux (quand la recherche prend trop de temps et que je me contente du « à peu près ». Bon week-end, EvaJoe.

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