J’ignore les fantômes
mais je connais l’ange
qui derrière moi me pousse
*
Dites-moi
mots pétrifiés
ce goût de sel
si naturel
que fond de gorge
ressent dans ce vide
de bulles joyeuses
comme un aber
avide d’eau
ce goût de sel
ne se désagrégera-t-il pas
comme un iceberg
rompu par la chaleur
des émotions
trop humaines
*
Toi ma Terre
fais-toi discrète
je t’en supplie
En ce monde
où rien ne dure
on peut souffrir
longtemps seul
avant qu’une vague
d’espérance ne lève
notre dépendance
J’ai rejeté de mon âme
tout attachement
aux épreuves
je ne m’y balance
pas obstinément
Mon coeur, montre-toi
docile et mon visage
souris, confiant !
Vie, redresse-moi !
J’accepte que tu tiennes
mes ailes en laisse
Je ressens ce point d’attache
cette pression m’est douce
et libère mon souffle
À pleines branches, le vent !
.
C.P.
illustration : Francesca Woodman
J’aime beaucoup la fin. Mais ton titre (début) est évocateur aussi. Que dire donc ? Eh bien, le milieu est également riche, de cette épaisseur d’émotion que l’on peut ressentir quand on vit près de la mer. Mais c’est dans la fin que je retrouve des échos de ce qui se passe en moi…
Zénitude…
j’ai senti le gout de l’océan derrière tes mots et ça m’a plu!
J’ai trouvé ton blog Carmen !!!
Et c’est une bonne chose car s’y promener et bien agréable.e
J’en suis heureuse, Eric.
À bientôt sur ton blog ou sur le mien quand tu voudras !