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les catalogues arrivent
légère est la robe
et le tee-shirt petit
on annonce une saison
où l’on se déleste d’un poids
vestimentaire______avec sourires
.
et moi je me débats
en démarches infertiles
et moi je m’épuise
en balancements stériles
.
père
entre la fragilité de ton corps vieilli
et le respect à témoigner pour
le zeste d’énergie qui te tient
je suis là, à tes côtés
je n’attends aucune louange
encore moins un bénéfice
.
le temps est donné, ajusté, ici
il est perdu pour l’écriture
les projets. Les loisirs sont rayés
du calendrier. La lumière vient
de l’abandon à l’instant pauvre
qu’aucun catalogue n’habille
d’un voile d’insouciance
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le corps s’incline face
à la nudité des sentiments
.
je pose sur mes genoux
le livre de la vie
.
l’écrire plus tard ?
.
Peut-être quand sera tombée
la dernière dent de lait
et qu’aucune souris
ne passera
.
plus jamais
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car l’enfance se sera effacée
avec toutes ses billes et que
le pouvoir guérisseur des pierres
se révélera utopique
— aucune larme ne viendra
redorer leurs vibrations —
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sonne l’or de l’instant qui veille
sur la petite fille ennoyée
.
il y a trop de pleurs en son coeur
ils ignorent l’heure de la marée
qui vers les yeux les fera
déferler en buée
que la chaleur
dissipera
.
sel sur la peau
sable et coquillage
et milliers de petits crabes
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courant au-delà des mots
avec une joie sans nom
.
Carmen Pennarun
Merci beaucoup Carmen cette sensible poésie au cœur sensible de l’enfance !
Amitié 😘😘❤️❤️❤️
L’enfance est toujours là même quand elle doit endosser, un jour le rôle de mère de ses parents. Merci d’être venir lire le poème complet, sur mon blog.
Hélas, en ces temps difficiles, je croule aussi sous la fatigue et de nouvelles douleurs viennent m’apprendre que ma jeunesse a définitivement quitté ce corps. On dit qu’elle reste dans la tête, mais j’observe qu’en réalité c’est ce qu’on appelle « la sagesse du grand âge » qui prend sa place, me forçant à ne plus bouger et à ne plus rien projeter… Le soleil parfois me réveille, et je crois que la Bretagne en est beaucoup plus gratifiée que nous en ce moment ! L’écriture ici aussi se fond dans l’oubli.
Nous sommes tous concernés par l’âge. Là, l’enfant s’interroge qui devient la mère de son propre père. Je reprendrai ce poème. L’énergie est ascendante en ce moment, même si le sol colle à nos semelles après toute l’eau qui est tombée. Il y a de l’espoir et la lumière va se répandre. Bonne journée, Mayalila.
C’est un poème teinté de tristesse, il y a des étapes difficiles dans la traversée de la vie, le fil d’or ne doit-il pas être l’espérance de jours meilleurs ? Courage, merci pour ce talent offert à nos yeux et nos cœurs. brigitte