Bouquet d’avril
je contemple aux lisières du non-vécu
les rebords gris des vieux clichés
où des mondes se sont dissous
le regard est flouté qui passe par une vitre douteuse
pourtant
il n’y a pas de fenêtre
aussi sale soit-elle
par laquelle le créateur de l’être
ne puisse voir l’homme vivre
— l’un et l’autre font corps —
sur la paupière d’un œil-de-bœuf je dépose quelques fleurs de saison
Erin (Carmen P.)
Bonjour Carmen,
« je contemple aux lisières du non-vécu
les rebords gris des vieux clichés
où des mondes se sont dissous »
» sur la paupière d’un œil-de-bœuf je dépose quelques fleurs de saison »
Tu as des images d’une grande richesse. C’est un vrai plaisir à chaque nouvelle lecture.
Merci pour ce bouquet d’avril Carmen
Douce journée à toi
Martine
Les métaphores sont utiles… elles servent le fond, à mettre en mots les émotions, les intuitions qui passent.
Bon dimanche, Martine.
Il n’est de bouquet plus merveilleux que celui offert avec quelques mots d’une grande sincérité…Bises et belle journée
Merci d’y avoir lu la sincérité, Paradisalia. Je n’ai pas trop le temps d’écrire et l’inspiration me laisse en paix, sauf hier où quelque chose (ressenti très fort) a nécessité que je le note.
Je lis ton poème comme je regarde ce bouquet d’avril, bien au-delà de la fenêtre sale et à l’intérieur de moi. Magique.
Merci louv’. Tout ce qu’on cherche est déjà en nous… mais on ne le ressent pas clairement, ni en continu.
Même les fenêtres sales laissent passer la lumière.
Même les photos jaunies laissent passer la nostalgie du passé.
Bravo pour ce bel écrit.
Bon dimanche.
Ce n’est pas ma fenêtre, mais cette photo convenait parfaitement pour mon poème.
Parfois je me demande pourquoi ce qui me touche le plus est tant éloigné des canons de l’ordre, du clean, du…
Bonne semaine, clara.
quel joli bouquet
Merci flipperine.
La paupière d’un œil de bœuf…j’aime beaucoup, c’est superbe
J’ai hésité longtemps avant d’oser le laisser. 🙂
Florence – Testé pour vous
Bonjour…Merci pour mon anniversaire, c’était très gentil de passer me le souhaiter, ça m’a touchée
Tu as écrit un beau texte…et j’ai de suite pensé à mon oeil, opéré il y a 2 semaines pour un décollement de la rétine ainsi que d’une cataracte. Ma vue est nulle sur cet oeil, en cours de rétablissement, et pourtant je ne vois pas les choses à moitié. Bien sûr, je suis handicapée dans ce que je fais, ce que je vois, mais l’essentiel (que je vois avec le coeur) me reste parfaitement visible. Bravo pour ton poéme, il est vraiment superbe. Chacun l’interprète à sa manière et ça, j’adore.
J’ai lu avec beaucoup d’émotion le commentaire que tu as laissé sur mon article concernant les enfants, leurs réactions…les enfants peuvent et savent parfois faire mal, très mal. Mais d’un autre côté, ça endurcit, ça nous permet de nous carapacer (ce mot ne doit pas exister je crois) pour l’avenir, ça nous rend plus fort…c’est du moins ce que je pense (car le monde des adultes est encore bien plus cruel)…Je te souhaite une très bonne journée. Je pars pour 1 semaine à Agde, me faire chouchouter par mes parents…à très bientôt et passe une très bonne semaine
Bonjour,
Je n’ai jamais pensé que c’était une de tes fenêtres, excuse-moi si tu as pu le croire. D’ailleurs, elle n’est pas si sale, c’est le soleil qui fait ça.
Très bonne journée à toi, sous le soleil justement !
J’ai juste voulu le dire à ce moment là de mes réponses aux commentaires, Clara. C’est tombé sur toi… Je n’ai pas d’oeil de boeuf dans ma maison, mais j’aime beaucoup ce genre de lucarne.
Une photo qui convenait à 100/100 pour ce poème.
Bonne semaine à toi aussi. Erin
Beau bouquet de mots, merci!
Sourires fleuris, Cardamone !
Magnifique !
🙂