Il nous faut mener double vie dans nos vies, double sang dans nos cœurs, la joie avec la peine, le rire avec les ombres, deux chevaux dans le même attelage, chacun tirant de son côté, à folle allure. Ainsi allons-nous, cavaliers sur un chemin de neige, cherchant la bonne foulée, cherchant la pensée juste, comme une branche basse giflant notre visage, et la beauté parfois nous mord, comme un loup merveilleux sautant à notre gorge…
Christian Bobin
Quelques mots que l’image a éveillés en moi.
Vêtue comme une princesse
elle court vers le loup
et son p’tit cœur sauvage
n’a pas besoin d’boussole
il fuit vers la lumière
où il a rendez-vous
C’est dans la clairière
que l’attend le fauve
il est l’espace fourrure
qui étouffe les cris
dissipe tous ses pleurs
affûte les murmures
Et blottie contre lui
l’enfant n’entend plus ses terreurs
Une au cœur de l’aura nature
elle file l’âme des mondes
Carmen P.
On est en recherche de quelque chose tout au long de notre vie et le chemin est semé d’embûches, donc il faut bien les contourner ou biaiser.
Ton texte est parfait pour l’image. Soit le loup est un méchant dans les contes et dans l’imaginaire, soit il est un refuge comme c’est le cas ici.
Bon week-end et amicalement.
Dompter ce qui nous effraie… affronter nos angoisses… abandonner la peur… les contes (de même que nos rêves) sont une richesse capable d’éclairer de nombreuses situations réelles.
Bon week-end clara.
Le loup peut être un ami fidèle comme un terrible prédateur…Cette jeune fille trouve ici un précieux réconfort avant de connaître les peines et les joies en devenant adulte…Bises Erin et belle journée
… et si ce qui nous fait le plus peur était justement le problème vers lequel foncer, plutôt que de passer une vie à l’éviter au risque de le voir, par cet évitement, prendre une dimension fantastique dans notre inconscient. (je ne parle pas de vie dissolue, là, pas de risques inconsidérés…)
Bonne journée Paradisalia.
Peut-être ferais-je une réponse à ce très beau texte Carmen, et dans ce cas je te le dirai, merci
Pas de souci, marinelou. Tu peux prendre la photo en illustration. C’est toujours intéressant de lire les mots des autres… ce genre d’image est inspirante et peut faire remonter des impressions endormies.
Merci ! C’est une peinture, une photo du net ?
Oui, j’aime les échanges !
quelle tendresse a cette petite cela paraît invraisemblable et une très belle citation de bobin
La poésie glisse tendresse par tous les interstices du coeur. Bonne soirée, flipperine.
Bonjour Carmen,
Quel beau tableau. J’aimerais enfouir mes doigts dans l’épaisse fourrure de ce loup. Tant de force que l’on devine sous sa pause paisible. Il me fait penser à mon chien. Un elkhound. Nous l’adorions. Tu connais? Chien de chasse à l’élan à la fourrure très épaisse. Le nôtre était gris avec un masque noir et un menton taché de sucre glace. Il ressemblait à un loup sauf pour le regard. D’une belle eau noisette. Un regard droit, direct, franc.
Merci Carmen pour cet agréable moment de lecture. ce que j’ai aimé
Douce journée à toi
😉
J’ai le souvenir de l’affection que j’avais pour les chiens, des bergers allemands ou des bergers belges (quand mes parents en avaient, mais aucun n’a fini sa vie heureux). Est-ce pour cette raison que je n’ouvre ma maison qu’aux oiseaux et aux chats ? On lit dans le regard du chien une confiance sans borne !
Bonne soirée, Martine.
Florence – Testé pour vous
Bonjour…Superbe texte qui réhabilite le loup…Dans les contes, le loup est toujours le méchant, celui qui fait peur et qui mange. Dans ton poème, il retrouve sa place de confident, de gardien, d’apaisement…et je lui préfère cette place. Tu as encore une fois écrit un superbe texte, vraiment. Bravo et à très bientôt…J’espère que tu vas très bien
Certains animaux entrés dans nos légendes continuent, en effet, de vivre dans notre mental entourés d’une aura de peur. Je pense qu’il est toujours utile de revisiter nos terreurs… l’écriture nous y aide.
Merci florence d’être venue ici. Je sais devoir visiter les blogs amis… je n’oublie pas !