Art de Galya Popova – Russie –
(deux poèmes mûris en ce mois de novembre où l’été semble si loin et l’enfance aussi… alors pour faire passer cette ambiance de
samain un tableau plein de fraîcheur)
C’est la saison où les yeux se ferment de fatigue
la saison s’avance comme bannière d’effroi
doudoune et jambières sortent des placards
qu’elles y restent et que ma mère au coin du feu
ne se consume pas cet hiver en pleurs et
plus
arbres amis murmurez tendresse
qu’un nom s’immisce dans vos ramures
demain en main et feuilles soupirs
en recueillement où transfuse la joie
*
tours et détours en trompe-ennui
les bosses des jours ratiocinés
le poids de la vie trottin-menu
et la fatigue sans insomnie
tirent les paupières-rideau
sur
la jeunesse des femmes
Broderie de nuit sur icône nourricière
Je brode la mort du ciel
sur la chair de ma vie
que la peau du silence habille
seules
des paroles meurent d’ombre
de trop plein d’absence
murées dans le vivant de l’esprit
leurs ronces me paraissaient belles
hier
l’âme cherche un chemin de mémoire
dans l’obscur d’un cœur résigné
il se fait si tard
le temps de l’amour s’est étouffé
sous le poids du labeur des jours
sa raison épuisée s’incline
elle tombe
elle ne sait pas pourquoi elle
tombe
Je plonge avec elle dans cette nuit vertigineuse
et mot à mot je rêve les fruits de tendresse
que je brode sur l’amer de ma vie
*
Dire sans brûler
l’amour trop sensible
Dire l’informe d’une pensée
qui suit son cours
abandonnant sur la rive
l’amer de l’enfant-sourire
Dérive à perpétuité
d’une tendresse clonée
oublieuse des Je vous salue Marie
murmurés aux portes du sommeil
comme autant de tentatives
pieuses de fusion
Carmen P.
Bonsoir Carmen
De prime abord, j’ai cru que le tableau était de toi, il m’a fait tout de suite pensé à ce joli conte que tu avais écrit pour les enfants.
Heureusement que tu y as mis cette fraîcheur, parce que le voile du vieillissement se tisse légèrement au fil de tes lignes avec des élans d’amour et de tendresse écrasés par la résignation.
J’y retrouve des mots tels que rêve qui me font croire à espoir.
Mais je m’y fais, je m’y fais, c’est du pur Carmen et moi je lis, je lis et je souris. Pourquoi ? Va savoir ??? Tu as peut-être un fluide inverse tu partages si bien les mots de la mélancolie,
qu’après tout c’est peut-être l’alchimie de l’ivresse.
Et puis tu me diras, c’est le lecteur qui interprète, alors c’est peut-être moi qui est triste et qui ne voit que le négatif et c’est ta force positive qui me fait sourire.
Merci au nom de la communauté
Je t’embrasse très fort
Amitié
Le Noctamplume
Ca sert beaucoup de parler Carmen, je viens de les relire intégralement et où j’avais quelques lacunes à bien interpréter,maintenant tout est clair à cent pour cent
Bisous et bon dimanche
Le Noctamplume
Certains diront que tes poèmes sont tristes , moi je ne trouve pas , ils sont l’image d’un moment sur le chemin de ta vie
Joliment écrits , je sais que Novembre par sa grisaille noircit le trait , mais le soleil et le printemps ne vont pas tarder à revenir
Bon et doux Dimanche Carmen
Bisous
timilo
Bonne idée de venir vous voir, Pascal.
Tes écrits sont un tantinet tristes, mais nous poètes avons le don de transmettre à nos lecteurs nos sensations ou bien ce que nous vivons au temps présent.
Après cela est de l’interprétation de chacun, c’est comme un tableau certains y verront cela d’autres autres choses, mais en tous les cas je me suis régalée.
Merci , ta plume est belle car bien à toi.
Belle journée et bisous d’EvaJoe
Coucou chère Carmen
J’espère que tu vas bien en ces temps tristes d’automne
Je te souhaite un excellent week-end et te souhaite de bonne balades si tu le peux
Gros bisous
Le Noctamplume
L’été reviendra. Bon dimanche.
les images que nous imposent la vie ne sont pas toujours d’une couleur gaie….mais l’esprit est ainsi fait avec ses moments de lumière et ses moments de flou grisâtre…mais tonn écriture ne
laisse pas indifférent….merci….bonne journée
amicalement à toi
claude/lagardère
Coucou Carmen
J’espère que ton expo se passe bien, espère de tes nouvelles prochainement.
Belle fin de journée et gros bisous d’EvaJoe