La foule vous englobe dans son mouvement
dès le premier pas dans la lumière de la rue
ambiance sonore et senteurs culinaires
la déco est en place pour le bain quotidien
.
le rythme s’accélère, rétracte l’horloge
un jour de pomme ordinaire pour mégalopole
.
sous les pales des hélicoptères
la liberté dresse son flambeau
elle veille sur la chair et sur l’Art
fulgurant du modernisme déjanté
.
vrombissements et précipitation
.
les passants marchent sur l’ombre
de ceux qui les précèdent
dans l’urgence d’une foulée rapide
dont l’amplitude signe l’efficacité
.
la ville est si ronde qu’elle en paraît vide
.
la ville où le flux se fait, se défait
la ville où le silence se glisse
parmi les clameurs des tours d’ivoire
une arche qui incube sa marées humaine
.
Ground zero des êtres en effervescence
le corps à l’écoute de la musique
des autres aiguilleurs de la terre
le même ballet pour une seule âme
.
seuls les amoureux oublient le tempo
ils prennent la ville, la parcourent, interdits
puis s’évanouissent dans les vapeurs urbaines
leur joie jaillit en touches successives
.
la note haute du matin descend
les octaves au cours du jour, devient
basse le soir venu – ou l’inverse –
ainsi va l’ascenseur du top of the rock
.
La vie est une fourmilière
qu’on traverse à pas pressés
en suivant le décompte des secondes
quand clignote la main au passage piéton
.
sur Madison Avenue
.
Go! Go! Go!
.
Erin (Carmen P.)
site web pour l’image : stodomen.ru
En te lisant, j’ai essayé de marcher moins vite que cette foule, ce désert qui grouille. Mais la main qui clignote et le décompte des secondes au passage piétons m’ont rappelé que je faisais partie du flux et que je ne devais pas ralentir le rythme général… Go go go ! …étrange sensation que se plier aux ordres d’un système électronique….
On est littéralement porté par ce rythme, mais bien sûr quand on n’est pas pris par le travail, on le vit différemment. Les sensations, les mots, surgissent d’une autre façon… et par moments quand on n’est que touriste on trouve un espace où stopper et observer et noter… et c’est juste du bonheur !
Bonjour Carmen,
J’essaie de ralentir en écoutant la vie mais il est vrai que lorsque nous travaillons nous sommes pris dans ce satané engrenage rapide qui nous rappelle à l’ordre et nous oblige à étrangement à courir toujours et encore. Mais il y a l’après là où tout s’arrête et qu’il nous reste ce silence pour nous recueillir. Doux week-end Carmen.
Merci pour cette belle lecture.
Bisous
Savoir retrouver le calme autour de soi, en soi, est primordial. Cela ne me gêne pas de me fondre dans la vie trépidante quand je sais que ce n’est pas mon lot quotidien. C’est un test, quand je n’en serai plus capable, je crois bien que ce sera un problème d’âge…
Merci pour ta lecture, Corinne.
Amitiés.
Un poème qui traduit bien le rythme haletant de cette vie surchauffée, surbookée, mécanique, inhumaine… Comme une grosse machine qui engloutit.
Heureusement qu’il y a Central Park et des endroits où se poser et que le contact est facile avec les américains !
Cela crée un équilibre et rend cette ville intéressante, même si je n’aimerais pas y vivre en permanence.
Bonjour Carmen,
Le pouls de la grande ville nous entraîne dans son rythme haletant. Go!go!go! Il faut avancer. Tes mots peignent bien cette ambiance vorace de vie
C’est magnifique
Merci Carmen
Martine ( toujours en pause blog pour encore quelques jours)
Eh oui, c’est bien le pouls de NYC que j’ai essayé de vous rapporter, de vous transcrire poétiquement !
Bonne pause, Martine. La pause fait un bien fou. Je ne prends jamais mon ordi quand je pars en vacances et ces coupures représentent le moyen idéal pour se reconnecter à soi-mêmes, se tourner entièrement vers les siens.
Bon mois d’Août, Martine !
Bonjour Carmen,
Dans ton texte on sent la rapidité qu’ont les Américains à se mouvoir dans la Cité, mais malgré tout je ressens aussi ce que toi tu en as découvert, malgré ce rythme infernal tu as dû prendre le temps de te poser puisque tu décris parfaitement ce lieu mythique de la vie de New York
C’est très imagée et je me sentais porter par la foule.
Un beau texte!
Belle journée et bisous d’EvaJoe
PS: Pour continuer de suivre ma saga, tu dois désormais te rendre la :
https://communebouteillalamer.wordpress.com/
J’ai quitté APLN pour aller chez son grand-frère WP
Inscris toi de manière de ne pas louper mes chapitres qui vont continuer tout le mois d’août.
Tu as bien saisi mon poème, Eva !
Je vais aller voir ton nouveau blog. N’y a-t-il plus de communauté ?
Amitiés.
Erin
C’est un très beau texte qui nous fait vivre la frénésie d’une ville tentaculaire.
J’aime beaucoup l’illustration et cette phrase « les passants marchent dans l’ombre de ceux qui les précèdent » … Dans cette foule, les humains ne sont que des ombres et la ville est vide…
Bonnes vacances Carmen
Bises d’été
Blanche
Merci Blanche. Je suis revenue…
Ce poème, une façon de partager mes impressions sur cette ville.
Il me reste, maintenant, à voyager sur les blogs « amis ».
À bientôt.
Erin