Migrations
toute entière à la tristesse
épuisée
par la coupe des saisons
elle s’arrime mon âme
au vol des oies sauvages
noire
la crinière flotte dans le pré
où les sabots martèlent
enfer
la fille de l’air
ne peut protéger ses enfants
des tourments de la terre
elle ne sait que voler
et invite à la voie haute
par l’amour elle vit
pour l’amour elle meurt
son cœur scande le vide
quand parole et confiance
se heurtent aux épreuves
et disloquent son ouvrage
*
les instants passent
sans laisser de trace
quand la pensée fuit
les courants d’âme
déjà
dans l’aquatinte du regard
défilent
les ombres
oh…comme ces rêves
nés des espérances mortes
ouvrent à la mélancolie
lorsqu’ils nous ramènent
sur nos chemins d’amour
amants…amis…enfants
autant de blessures
que de tendresses – de vies – données
mères du passé
– cœur de familles nombreuses –
où cachiez-vous vos larmes ?
*
les enfants naissent des larmes
versées par toutes les mères
elles
irriguent la terre
ouvrent des chemins d’espérance
que d’autres mères pleureront
quand ils se refermeront
*
c’est l’automne
pour la première fois
j’ai vu un vol d’amour
migrer vers une terre d’enfance
il reviendra au printemps
d’instinct
je perçois son retour
.
J’aime ce que tu dis des enfants qui naissent des larmes versées par toutes les mères… et, pourtant, j’espère encore qu’il en est qui naissent du bonheur d’aimer.
Passe une douce soirée.
Bonjour, Ceci est un copié/collé , j’espère que tu vas bien. Je ne vois pas le temps passer, les jours et semaines défilent à une vitesse ! Je passe 39 h en cours , je vais m’habituer. Je te
souhaite un bon week-end .
Gros bisous .
Pauline
Un bien joli poème qui prend aux tripes, bonne soirée et bisous carmen
Bonsoir Atonati,
Je comprends mieux maintenant que j’ai survolé ta première page ton intérêt pour ma mosaïque de rose ….
Tu fais des tableaux « patchwork » et ta poésie a ce style décalé dans le bon sens du terme ! que j’affectionne tout particulièrement surtout chez les autres, j’en suis incapable car je ne suis pas
poète, plutôt comme je dis je me raconte sur mon autre blog….
Tu es une artiste au talents multiples et je n’ai vu qu’une page !!!
Belle soirée et merci de ton passage…eni.
Pfiuuu
Ton texte m’a filer la chair de poule m’dame, et ce ne fut pas désagréable…
Un retour éclatant!
Une migration qui ressemble à une épreuve non?
Bonne soirée
ton poème est superbe j ‘adore les deux dernières strophes , magnifique , décolaure
Bonjour Carmen
Ce texte n’est pas si négatif que tu le dis et il se dessine bien dans la saison que nous traversons.
C’est un peu comme les fruits, il faut les consommer à la bonne époque
Toute ma tendresse vient vers toi
Le Noctamplume
L’un ne va jamais sans l’autre, positif et négatif sont liés.
Le tout est une histoire d’équilibre.
Finalement le mécanisme est simple, mais souvent plus dur qu’on le croît à adopter.
Chez toi l’équilibre se rétabli souvent dans les contines que tu écrits pour les enfants.
On a l’impression que tu abordes la vie des adultes dans une version toute négative.
Après-tout, c’est peut-être une impression que je me fais et elle ne regarde que moi.
Bisous et bon lundi
Le Noctamplume