Désescalade
Elle descendait l’escalier avec prudence
et s’arrêtait souvent pour savourer l’instant
Par-dessus la terre les bonheurs attendaient
qu’elle les cueille — parfois, elle se laissait surprendre
car la vie se dépelotonnait trop vite
subtilisant des marches……. elle menaçait
de lui faire perdre pieds
Inéluctable chute
C’est sur le velours du sol
que s’épanouissent les fleurs
et dans le ciel qu’elles éclatent
en tesselles et bouquet final
puis elles retombent en pétales
À chaque palier plus dépouillée
elle dégrafait ses oripeaux
tuile après tuile effeuillée
et le cœur enfin à nu
Carmen P. (Erin)
Mais où vas-tu chercher tout ça ? J’adore…et ne trouve pas les mots pour le dire autrement.
Les images viennent toutes seules, j’essaie de les comprendre avec ma personnalité… je reste sur une frontière.
Là c’est très prenant et cela me parle…Dépouillé n’en n’est on pas plus humain, mais il est préférable d’y aller palier par palier car parfois la chute est vertigineuse
Cela me fait penser à ceux qui sont sur un piédestal et qui en tombe..Mais là c’est poétique et cela se lit si bien que je l’ai déjà lu plusieurs fois pour m’en imprégner et me fondre.
Et coïncidence où pas, en criant sur mon blog mon mal être ne me suis-je pas mise à nu…
Sûrement!
Très beau texte !
Belle fin de soirée et toutes mes amitiés.
EvaJoe
Je préfère contrôler la descente… pas vraiment de lâcher-prise. La crainte de la chute, assurément. Je voyais bien cette descente, en commençant à écrire le poème, et puis, j’ai eu conscience qu’il pouvait y avoir une menace, ou, tout au plus en poésie, une compréhension négative (par rapport à l’ascension qui elle est jugée positive). Devenir vulnérable, choisir d’avancer sur terre (ou descendre, ou vieillir) peut être un enrichissement, un cadeau qui se dévoile progressivement et réconcilie le ciel et la terre. Je n’écris pas que pour moi, Eva. Je suis heureuse que ce poème t’ait « parlé ».
Bonne journée à toi. Erin (Carmen)
A tomber de haut, on peut se faire très mal alors soyons prudents, la vie devrait être une ascension pas une dégringolade ! bises et belle journée
J’y ai pensé, Paradisalia, en écrivant ce poème. Je me suis même dit : « Mais où est-ce que tu t’embarques, là ? » La descente je la voyais pourtant belle, avec tout ce que la vallée comporte de beauté, de constellations végétales, de parfums… Je ne voulais pas dire que s’approcher de la terre signait une fin physique. La désescalade, en période de crise, n’est-elle pas bienvenue ? Enfin, après la crise, on peut vivre en paix et savourer les plaisirs simples.
C’est une partie des pensées que j’avais au moment de l’écriture du poème, mais il y en a d’autres…
Merci de m’avoir lue, Paradisalia. Erin
Florence – Testé pour vous
Bonjour..Etre si haut, se placer ou se croire si haut..La chute peut être rude, très rude et ça fait mal. Alors oui, je pense qu’il faut savoir rester à son niveau, ne pas vouloir aller trop haut..tout en essayant toujours d’aller plus haut…Bravo, c’est un très beau texte. A très bientôt
http://florence.apln-blog.fr/
Merci Florence d’être venue me lire. Parfois on pense descendre (deuxième partie de la vie, par exmeple, ou une faiblesse, un échec) et puis en descendant on s’aperçoit que la vallée a du charme et qu’on accède au lâcher-prise. Peu importe l’endroit où on se situe, regarder, admirer, savourer. Bon dimanche, Florence.
Bonsoir Carmen
tout d’abord je te prie de m’excuser pour mes « raretés », mais j’ai beaucoup de soucis de connexions et de blocages qui font que je n’arrive plus à faire bouger quoi que ce soit sur mon écran et tout se fige, en faisant que la souris ne répond plus à rien, ce qui fait que je passe un temps fou pour visiter mes ami(e)s.
Il est vrai qu’a te lire, de nombreuses pistes sont permises, mais il faut te suivre sur un fil dans l’art de tes mots à la manière d’un funambule à ceci dit que cela donne l’impression que l’avancement de la vie vers la maturité et la vieillesse se ferait en état de « descente » « désescalade » et non pas de « montée » dans le plus pur domaine spirituel qui mènerait justement à l’éclatement des oripeaux pour mettre enfin le coeur à nu dans se plus pure expression d’être.
Au premier degré, une vision peu s’immiscer comme piédestal, mais cela ne correspondrait plus avec le magnifique début où « l’ingénue » fait sa descente pas à pas, en ratant justement quelques bonheurs jonchés là sur le sol et ne demandant qu’à la combler, mais où la vie « farfelue » par le miroir de ses aléas,mais en faux semblant des vides de marches en chausse- trappe, mais là encore je m’interroge sur la notion de descente de désescalade? Puis qu’avant toute chose la fleur prend racine puis s’élève vers le ciel et jusqu’ici les icônes où symboliques désignent l’élévation vers la lumière et dans ton texte on ne ressent pas une personne qui sombre dans le néant des dilemmes de « Satan »
Bref, tu dur à saisir, du Carmen à l’état pur… Et en troisième vision, j’y verrai un départ par la source en suivant le ruisseau,puis la rivière, le fleuve et enfin l’océan.
Douce nuit chère Carmen
Bisous
Le Noctamplume
C’était bien dans indésirables avec trois autres messages (dont un autre de toi). Je répondrai demain, Alain. Bon dimanche. Carmen
Alain, pour moi, tu es certainement tout autant funambule que noctamplume 🙂
Je suis partie d’une image un peu cliché, mais sa fraîcheur avait des allures de renouveau. Il n’y a, en fait, ni montée, ni descente, juste une promenade entre monts et vallées. Pour ne pas perdre pieds, rester confiants et savourer la vie où que l’on soit. J’aime cueillir les fleurs du ciel, et je sais que je peux atteindre aussi les fleurs de la terre… elles sont concrétions de même nature et tendent à se rejoindre un jour, de façon très matérielle.
Ceci étant une seule façon de voir le poème, mais il y a d’autres pistes. Je laisse le lecteur libre de voyager dans ces mots.
Je t’embrasse, cher Noctamplume.
Erin
Je voyais ça différemment que tes autres visiteurs!!! Pour moi cette jeune fille était partie vers les nuages chercher la sérénité, là haut tout est beau, tout est paisible, loin du tumulte, de nos soucis, de nos souffrances et puis subitement quelque chose l’a rappelée en bas, car sans bruit, sans soucis, sans dialogue, sans souffrance, sans partage, la vie là haut semble monotone.
Merci Carmen d’utiliser ma communauté pour déposer ta poésie, cela me fait énormément plaisir. Voilà que notre amie Evajoe vient d’ouvrir la sienne, je m’y suis inscrite. Voilà une bonne façon d’ouvrir le partage et de se concentrer sur des sujets qui nous intéressent et pour lesquels on est prêt à s’investir.
Je te souhaite un doux week-end.
Bisous
Domi.
Je voulais t’avertir que j’ ai crée une communauté appelée Passeurs de mots, je te donne l’ adresse, j’ai mis un mot de Bienvenue tu cliques sur Aux Passeurs de mots et tu me dis ce que tu en penses et si ça pourrait te correspondre.
Voilà bonne soirée et douce nuit
EvaJoe
Je vais voir Eva. Je pense ne rien écrire ce week-end, mais il y a un poème que je n’ai pas posté encore.
Eva, je ne sais plus comment rajouter un lien !
Je t’ai pas donné le nom….
http://lacommunautedespasseursdemots.apln-blog.fr/
Un lien tu en as pas besoin j’ ai un logo , il me faut ton adresse mail, mais si tu me donnes le feu vert , je te met dans ma communauté! Car ton mail je l’ai!
Oui, oui, je veux bien Eva. Ce commentaire avec trois autres était parti vers l’espace des indésirables. Si Alain ne m’avait pas averti que ce genre de problème peut arriver, je ne l’aurais pas lu !
Bon dimanche, Eva. Carmen
Carmen,
Tu vas recevoir un mail il te restera plus qu’à confirmer, après tu publies quand tu le désires. Sinon je vais faire une proposition de poèmes si cela t’intéresse tu as trois semaines pour l’écrire. C’ est sur la plume et le rêve…
Si tu ne veux pas tu es libre. C’est ceux qui ont envie de participer. Les autres textes que tu veux voir dans la communauté c’est toi qui les écris. Tu fais comme pour la communauté de Domi, sauf que tu coches les Passeurs de mots.
Merci et douce nuit
Bisous d’EvaJoe
Bisous