Un nuage comme un îlot
dans l’océan du ciel, c’est bateau !
Le cœur comme un marteau
lâche ses illusions et tombe, c’est la vie !
Grave est la chute de celui que l’amour a grillé dans le bleu
Une tristesse pure
sur l’asphalte
d’un rêve renversé
Une île pour tout bagage
des suppliques salées pour tout rivage
un peu de plancton pour nourrir le naufrage
Je suis un coquillage d’écume
que le bruit de la mer traverse
L’entends-tu
dans cette fuite moutonneuse
que des lambeaux d’azur suspendent
au baldaquin d’un ciel vorace ?
Une ivresse brute
sur l’asphodèle
d’une nuit marine
Un peu de romance jetée sur le granit des jours
D’un saut rattraper le fil rompu la veille
et tisser une dentelle nouvelle
Le canevas danse comme algue
chahutée par les caprices de la houle
Il n’y a pas de nuit
pour laquelle la lumière
ne désire étirer sa longe
elle ira au plus sombre éclairer requiem
Une promesse vague
sur la voilure
des dérives ouvertes
au vent clair des lendemains
Erin (Carmen P.)
Bonsoir,
Déjà l’image est amusante et parlante et elle correspond bien au texte.
Je pense que chacun peut l’interpréter à sa manière.
Je dirais qu’après la chute de l’amour, il faut espérer dans les lendemains.
Très bonne soirée et amicalement.
Bien sûr qu’il faut espérer ! Ce poème n’est pas triste (il ne commencerait pas avec autant de légèreté). Je vais donner la suite sur ma réponse à flipperine.
Bonne soirée à toi aussi, Clara.
un amour qui cesse mais la vie continue il faut trouver une autre route et repartir
C’est ce que je souhaite dire par ce poème.
Je regardais le ciel et ses petits nuages comme autant d’îlots… et je me suis dit que je ne pourrais même pas utiliser cette métaphore dans un poème puisque ce serait « bateau ». Pourquoi pas, m’a soufflée ma muse !
et pourquoi n’y ajouterais-tu pas un autre cliché exprimant l’inverse de la légèreté, le coeur lourd comme un marteau, par exemple. Et c’est ainsi que je me retrouve avec un poème à écrire alors que je regardais juste les nuages dans le ciel ! Le reste est écriture… je m’exécute rapidement car l’inspiration est autant exigeante qu’elle est fantasque. Sinon… question amour dans ma vie, ça dure 🙂
J’écris pour les autres des choses proches de mes émotions mais qui ne correspondent pas nécessairement à ma réalité (enfin, pas toujours)
Je t’embrasse, flipperine.
La beauté et la justesse de ce poème sont comme une évidence. Le talent est d’autant plus mérité quand on écrit des choses pour les autres et qui ne nous concernent pas nécessairement. Un véritable travail d’écriture dans sa plus pure expression.