Je connais toutes tes luttes
quand les épreuves nécessaires qui te laminent – injustes –
ne somment que paroles à taire
.
Alors tu vas courbant ton col de cygne
tu protèges les papillons de la tendresse
entre tes bras serrés contre ta poitrine
seul ton corsage de popeline s’est fripé
.
Viendra le temps du redressement
où ton cœur osera fouiller les décombres
l’illusion cessera ses appels à l’urgence d’agir
l’effroi se dissipera dans la présence scène
.
Tu n’es pas responsable. De rien ne désespère
La vie est à l’orage, enfant il te réjouissait
alors reprends tes bottes et t’en retourne patauger
jusqu’à ce que perce le violet des crocus
.
Retourne compter tes pas jusqu’à ce que cesse
de tanguer l’âme déboussolée que l’oiseau
du regard rétablira dans son vol migratoire
.
Carmen Pennarun
illustration : Catrin Welz-Stein
Une langue splendide pour dire le pas à pas de l’âme dans le « désert » que le regard libre sauve. Merci tant, Carmen. ✨❣️
Ajuster ses pas sur la ligne mouvante que les émotions chahutent… Merci pour ta lecture, Geneviève.
De belles résolutions qui laissent présager le retour de printemps pleins d’envols.
Un engagement au plus secret de soi. Bonne soirée Mayalila.
Bonjour Carmen,
Une écriture ciselée avec tant de grâce pour dire et décrire
Merci Carmen pour ce magnifique poème
Merci, Martine. Les métaphores nous aident à dire, et une fois saisie dans un mot, l’émotion dans sa bulle s’envole.
Quel bel à venir que celui de retourner compter ses pas et partir avec l’oiseau qui rétablira l’équilibre de l’âme déboussolée .
Une merveilleuse poésie emplie d’une belle invitation à l’envol.
Merci tant Carmen
Merci, Paloma. La poésie nous aide à retrouver nos ailes, depuis la terre que nous foulons.