du sable ô la fluence
tandis que limpide
le ciel couve la dune
quel sublime artiste
donne la note
avant que notre coeur
le suive et fasse ouvrage
*
l’une de dos
assise
l’autre de face
debout
tendent – invisible
un miroir
où le bleu s’épanche
en dégradés
rompus par la verticalité
des muses
dévolue
à la pleine nature
une place t’attend
poète
prends ton temps
tu n’es que reflet
fondu dans l’azur
un brin de tonalité
*
Le décor se construit
au rythme des passages
densification de matière
rajout de présence
ainsi avance la Vie
aux pas de l’âne
récalcitrant
à la cadence
décalée
*
J’ai pris la pluie
en foulant les bogues
des chemins creux
Au retour, les cimes
des érables ensoleillaient
le parc, tandis que double
l’arc en ciel par-dessus
le jardin s’accordait à la pose
J’ai pris la liberté
en piochant des couleurs
aussi loin que paisibles
.
Carmen P.
illustration : Thomas Wilmer Dewing
Quoique l’on décide ou face il arrive que l’on perde la face… Idée d’une estompe qui se dé-visage après tourné le dos. Ne laissant en place qu’une chaise désespérément vide… à jamais.
Lire: Quoi que l’on décide ou fasse!
Le poète est toujours attendu et sa place toujours libre. Les poètes viennnent, repartent…. la parole continue, veillée par les muses.
Une écriture fluide qui suit le mouvement de la pensée, comme un trait de pinceau qui suivrait les fantaisies de la main… autant dire : guidée par la pure inspiration.
Un collier de courts poèmes ! Merci de les avoir lus, Martine.