D’après couleur et nature

du sable ô la fluence
tandis que limpide
le ciel couve la dune
quel sublime artiste
donne la note
avant que notre coeur
le suive et fasse ouvrage

*

l’une de dos
assise
l’autre de face
debout
tendent – invisible
un miroir
où le bleu s’épanche
en dégradés
rompus par la verticalité
des muses

dévolue
à la pleine nature
une place t’attend
poète

prends ton temps
tu n’es que reflet
fondu dans l’azur

un brin de tonalité

*

Le décor se construit
au rythme des passages
densification de matière
rajout de présence
ainsi avance la Vie
aux pas de l’âne
récalcitrant
à la cadence

décalée

*

J’ai pris la pluie
en foulant les bogues
des chemins creux
Au retour, les cimes
des érables ensoleillaient
le parc, tandis que double
l’arc en ciel par-dessus
le jardin s’accordait à la pose
J’ai pris la liberté
en piochant des couleurs

aussi loin que paisibles

.

Carmen P.

illustration : Thomas Wilmer Dewing

5 réflexions sur « D’après couleur et nature »

  1. Quoique l’on décide ou face il arrive que l’on perde la face… Idée d’une estompe qui se dé-visage après tourné le dos. Ne laissant en place qu’une chaise désespérément vide… à jamais.

    • Le poète est toujours attendu et sa place toujours libre. Les poètes viennnent, repartent…. la parole continue, veillée par les muses.

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