Hyper motive-action

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Hyper motive-action

 

 

Que faire de tous ces mots ? Chiffonnés, ils le sont avant de naître ; tendres sépales dans le bourgeon comprimés. Ne faut-il pas
être recroquevillé avant d’oser l’ouverture, accepter les cocons successifs précurseurs de déploiements, attendre l’éclosion ?

À cet instant seulement qui n’accepte aucune 
précipitation
chaque fibre offerte à la vie s’oxygènera.

Parfois le repli terminal surprendra l’homme avant sa naissance… combien sommes nous vivant une existence intra- terre- utérine ?
Souffrance de gestations  qui dépassent le terme… dans l’ inconfort coulent les années tristes de rêves inassouvis.

La vieillesse accueille l’homme  de retour au flétrissement premier, un autre appel à
l’oxygène de l’eau, une attirance de sel… un temps de feu qui aligne la vie sur la matière desséchée, sans envie.

Peut-être vivons-nous sur terre pour apprendre à exprimer au mieux dans notre enveloppe corporelle l’oxygène de l’air, mais le désir
de mots se place sur un autre corps il est d’esprit… J’imagine, douce folie poétique, une enveloppe impalpable de finesse, une enveloppe de lumière qui elle aussi aspire à détendre  sa surface. Si je ne la défroisse  pas, ma naissance n’aura jamais  eu
lieu, ici, comme mon enfant je serai morte avant d’être née.

Les mots se lisent en mode son et lumière, ils empruntent de prunus en prunus l’écho rose que le Printemps diffuse et dans la clarté
d’une larme se déclinent toutes les valeurs. La plus pure est celle que la nature choisit à chaque saison..

7 réflexions sur « Hyper motive-action »

  1. J’ai lu trois fois ton texte, tout d’abord j’y ai trouvé un excellent cours de littérature, sourire en coin, puis à la deuxième lecture j’ai découvert les mots et ensuite un clin d’oeil avec la
    nature.
    Le printemps donne à chacun de nous de l’inspiration. Chez toi c’est très subtil et fort beau.

    Belle journée pluvieuse chez moi mais belle .

    Bisous d’EvaJoe

  2. Bonsoir Carmen,

    Magnifique sont tes mots. De la naissance à la mort le voyage semble bien court entre joie et douleur. Mais ici on admire le printemps répandre ses multiples odeurs dans la nature généreuse et si
    agréable pour le regard et le coeur. Bisous et douce journée. Corinne.

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