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Depuis son plus jeune âge ses actes étaient guidés
par la nature. Elle respectait les lois des vents
des marées. Ne lui en demandez pas la raison
prenez ses notes comme autant d’instantanés
Elle était imprévisible pour qui ne savait pas lire
les signes que Terre envoyait, ceux que les passeurs
des voix de la nature – nos animaux – traduisaient
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N’accusez pas le liseron s’il étouffe vos rosiers
seul le jardinier ordonne la nature
hélas, elle ne connaissait rien à l’horticulture
elle laissait l’enfant faire ses premiers pas
quand de lui-même il parvenait à maîtriser la loi
de l’équilibre en direction de ce qui l’attirait.
Elle se gardait de s’exclamer par crainte
de le surprendre et de stopper son élan
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Elle était le témoin silencieux – pierre
levée qu’une vibration joyeuse animait
Elle entendait le chant de la vie et le frémissement
des arbres surpris par l’agitation humaine
Elle entendait
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la voix de son père, celle de sa mère
un écho d’amoureux, une tonalité
pour elle seule. Son berceau était construit
de bois. Son père pourtant, n’était pas menuisier
mais il avait su chantourner les barreaux
pour son fils. Pour un fils ?
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Début d’automne. La nature tapissait déjà
le sol de feuilles pour l’avenir. Une enfant
avait trouvé un nid dans le corps d’une jeune
fille. Ses parents allaient quitter la chambre
de bonne où la tenancière les regardait
d’un mauvais oeil. L’enfant attendait
C’est dans une cité, la première construite
à l’appel de l’abbé Pierre, que les eaux annoncèrent
une naissance dans l’urgence. L’enfant prématurée
tardait à voir le jour. Pourquoi faut-il trop souvent
enfanter dans la douleur ?
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La peur de perdre la mère et l’enfant
ouvrit le coeur du père, ainsi il put accueillir sa fille
Elle devenait miracle. Il l’appela Marie
.
Entre les barreaux de son lit Marie entendait
tous les sons que la vie lui apportait
elle sut faire tenir les mots debout bien avant
qu’elle ne se dressât sur son matelas
et c’est sur le tremplin des mots qu’elle apprit
à grimper pour mieux voir ce qui mijotait
dans le chaudron de la vie
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Elle sut très tôt que les mots bien souvent
contredisent ce que les coeurs dans leur langage
lui révélaient. N’était-elle pas Reine, première enfant
née dans cette cité ; un chaland où tous les miséreux
apprivoisaient leur dignité ? Elle symbolisait l’espoir.
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Carmen Pennarun
photographie : Staihis Vlahos
C’est vraiment touchant et beau Carmen!
Tout plein d’amour, d’accueil et de lumière!
Félicitations et un grand merci 🌹❤️
Bonjour, Raynald. Bonjour sur mon blog. Ce texte fait partie d’une série de poèmes qui parlent de l’héritage familial, de son empreinte.
C’est très beau et très touchant!
La mère donne la vie, le père l’accueil.
Le miracle de la vie.
Aimer, guider, donner des ailes, faire confiance!
Merci beaucoup Carmen .🌹❤️⭐️
Oui, Raynald, ensuite vient la famille, le quartier… l’enfant est porté par une communauté à laquelle il va devoir s’intégrer. Il ne vient pas pour perturber ce qui est en place, ni pour polluer encore plus la planète… il vient pour l’amour et pour son expression toujours plus ample à laquelle il apporte son originalité.
Marie est un prénom de Reine en effet ; la nouvelle Eve, celle qui porte le destin de l’innocence retrouvée.
Et Carmen en est dérivé. Merci d’être venue me lire, Mayalila.
Tu touches droit le coeur !
Merci Carmen de voir la vie ainsi. Comme elle devrait être vue.
Bon après-midi
Merci Pimprenelle d’être venue me lire. J’écris quelques textes où les souvenirs se confrontent au regard de l’enfance.
Ce beau poème aussi symbolise l’espoir ! Bravo Carmen.
Chanter l’espoir ou le dire en poèmes, voilà une belle mission. Merci Dominique. Bonne semaine.
Bonjour Carmen, ce texte plein d’amour ouvre notre cœur, MERCI. Lumineux week end, …d’écriture ? Bises. brigitte
Merci d’être venue le lire, Brigitte. Peu d’écriture aujourd’hui, juste un poème qui se repose sur une feuille de brouillon. J’espère que ton week-end a été agréable. Je t’embrasse. Carmen