Just a patch
L’homme rapiécé
est le jouet de la vie
quand de ses mains expertes
il ressort hésitant
avec juste la force de la résignation
il peine à poser sa détresse
sur une épaule candide
Est-ce la peur, cette ennemie
qui conseille la prudence
provoque l’éboulement
des dernières libertés
Garder les craintes pelotonnées
l’amour frissonne au fond de la soute
L’homme rapiécé
se repense fragile
il abandonne sa joie
à l’ovale de sa paume
le temps d’épingler une larme
au filtre bleu de son cœur
il chiffonne ses soupirs au rideau d’infortune
Une brise légère
comme une confiance narcissique
dépêche le bonheur
à tous les étages de la vie
L’amour frissonne au fond de la soute
il n’y a d’âge pour l’attiser
Erin (Carmen P.)
Bonjour Erin,
Je suis contente de découvrir ton blog après avoir demandé son adresse à Gibee .
J’aime beaucoup cette description de » l’ homme rapiécé qui se repense fragile et abandonne sa joie à l’ovale de sa paume » : l’illustration du beau tableau de la mélancolie d’Edouard Munch lui conviendrait aussi très bien, mais il y a aussi dans ce poème cette petite lumière d’espérance qui, un jour, le réveillera, cet amour qui « frissonne au fond de la soute « : Merci pour lui et pour nous car tout poète doit être porteur d’espérance.
Bonjour Blanche,
Je ne parviendrai pas à revenir sur ton blog non plus à partir du commentaire. Parfois, pour retrouver des personnes que j’ai aimé lire, je dois retourner sur leurs commentaires sur mon ancien blog.
Tu as bien vu que ce texte est une autre version de ce que m’a inspiré le tableau d’ E. Munch. Là, j’ai davantage pensé chanson que poésie. Mais je ne sais pas si ce texte inspirera un musicien.
L’espérance est indissociable de la vie, quand on la perd on s’éteint… c’est pourquoi, sans porter des oeillères sur les problèmes liés à la vie, je souhaite que transparaisse toujours l’espoir dans mes mots.
Le début d’une de mes nouvelles (elle aussi inspirée par le même tableau) est sombre et pourrait faire croire que tout espoir est envolé, mais j’ai fait évoluer l’histoire de telle façon que le personnage reprenne goût à la vie. Je posterais bien ce passage, mais je suis peu lue sur mon blog…
Merci d’avoir retrouvé le chemin vers mes mots et mes couleurs, maintenant cachés dans le repère de la salamandre.
il faut se connecter sur son propre blog, ou alors correctement remplir le formulaire avant d’écrire un commentaire 🙂
Me serais-je trompée quelque part ?
Non pas toi 😉 mais Blanche qui n’a pas renseigné son adresse de blog, c’est pour ça que tu n’as pas le lien dessus pour visiter son blog 😉
Il suffit d’un rien pour reprendre espoir et voir surgir les étincelles de bonheur…Bises et bonne fin de semaine
Oui, Paradisalia, et ce rien est merveilleux !
La déprime, la mélancolie, met du temps à s’installer… et puis un jour, une étincelle, une autre façon de voir les choses vient nous surprendre.
Bon week-end à toi.
Très jolie façon de poétiser sur les cicatrices de la vie. Mais l’espoir est là, toujours et c’est réconfortant. Merci Erin.
Inévitables cicatrices… Elles sont à prendre en même temps que la vie. Option : espoir (en disant cela ma fantaisie poétique part déjà plus loin…)
Bon dimanche, Louv’
Tant qu’il y a de la vie….
c’est une très beau poème, ne jamais lacher
Bonne soirée
Un poème qui passe et est bien vite oublié. La poésie et la gastronomie ont des points communs 🙂
En ce moment, je relis mes nouvelles, je relis mes nouvelles, je relis… encore et encore.
J’aimerais dire à chacun que je suis désolée de ne pas passer les lire plus souvent.
Bonne soirée, Gibee.
Bonsoir Carmen
Le poète distingue et transmet, mais il est avant tout être et humain, alors il est lié, comme tout un chacun à la boîte de Pandore et n’a comme seule survie l’espoir…
Après, c’est l’interprétation qu’il en fait, comment il visionne et redessine la métaphore par le mot qu’il va cerner les scènes et transgresser les ressentis et donner des mesures hiérarchiques à ses rimes empiriques et tu nous en fais là, preuve d’une grâce sinon éthérée, fort sibylline.
Pour Blanche, je dois avoir son lien dans ma colonne de droite « mes amis les doux rêveurs », si je ne me trompe pas.
Surtout, quand tu te rends sur un blog, surtout un APLN, déconnecte toi bien pour laisser ton lien, afin qu’il soit actif, c’est plus facile pour te retrouver.
Je te remercie d’être passée, tu m’as fait grand plaisir et je t’embrasse bien affectueusement
Douce nuit
Le Noctamplume
Un poème comme un pansement pour apaiser les petits bobos de la vie. Certains enfants adorent qu’on s’occupe d’eux avec une attention pleine de tendresse. C’est peut-être sibyllin… d’un naturel sibyllin, alors, mais c’est de la faute de notre monde, qui accorde plus de poids au mal-être qu’aux signes de réconfort… qui viennent.
Je vais essayer de joindre Blanche en passant par ton blog.
Amitiés.
Erin
Je passe te saluer et te souhaite une bonne semaine…Bises
Bonjour Paradisalia. Que ta journée soit belle !
Les cicatrice sont inévitable dans la vie mais c’est aussi ce qui forge une personne, qui bien souvent la rend plus humble. Elles forgent aussi les rides d’expression donnant du charme au visage…même quand les années passent.
très beau
Bonjour errances. Merci pour ton passage sur ces mots que je dédie à chacun. Erin