Icare ou presque

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Un nuage comme un îlot

dans l’océan du ciel, c’est bateau !

Le cœur comme un marteau

lâche ses illusions et tombe, c’est la vie !

Grave est la chute de celui que l’amour a grillé dans le bleu

 

Une tristesse pure

sur l’asphalte

d’un rêve renversé

 

Une île pour tout bagage

des suppliques salées pour tout rivage

un peu de plancton pour nourrir le naufrage

 

Je suis un coquillage d’écume

que le bruit de la mer traverse

 

L’entends-tu 

dans cette fuite moutonneuse

que des lambeaux d’azur suspendent

au baldaquin d’un ciel vorace ?

 

Une ivresse brute

sur l’asphodèle

d’une nuit marine

 

Un peu de romance jetée sur le granit des jours

D’un saut rattraper le fil rompu la veille

et tisser une dentelle nouvelle

 

Le canevas danse comme algue

chahutée par les caprices de la houle

 

Il n’y a pas de nuit

pour laquelle la lumière

ne désire étirer sa longe

elle ira au plus sombre éclairer requiem

 

Une promesse vague

sur la voilure

des dérives ouvertes

 

au vent clair des lendemains

 

Erin (Carmen P.)

5 réflexions sur « Icare ou presque »

  1. Bonsoir,
    Déjà l’image est amusante et parlante et elle correspond bien au texte.
    Je pense que chacun peut l’interpréter à sa manière.
    Je dirais qu’après la chute de l’amour, il faut espérer dans les lendemains.
    Très bonne soirée et amicalement.

    • Bien sûr qu’il faut espérer ! Ce poème n’est pas triste (il ne commencerait pas avec autant de légèreté). Je vais donner la suite sur ma réponse à flipperine.
      Bonne soirée à toi aussi, Clara.

    • C’est ce que je souhaite dire par ce poème.
      Je regardais le ciel et ses petits nuages comme autant d’îlots… et je me suis dit que je ne pourrais même pas utiliser cette métaphore dans un poème puisque ce serait « bateau ». Pourquoi pas, m’a soufflée ma muse !
      et pourquoi n’y ajouterais-tu pas un autre cliché exprimant l’inverse de la légèreté, le coeur lourd comme un marteau, par exemple. Et c’est ainsi que je me retrouve avec un poème à écrire alors que je regardais juste les nuages dans le ciel ! Le reste est écriture… je m’exécute rapidement car l’inspiration est autant exigeante qu’elle est fantasque. Sinon… question amour dans ma vie, ça dure 🙂
      J’écris pour les autres des choses proches de mes émotions mais qui ne correspondent pas nécessairement à ma réalité (enfin, pas toujours)
      Je t’embrasse, flipperine.

  2. La beauté et la justesse de ce poème sont comme une évidence. Le talent est d’autant plus mérité quand on écrit des choses pour les autres et qui ne nous concernent pas nécessairement. Un véritable travail d’écriture dans sa plus pure expression.

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