Certains pouvoirs manquent à notre accomplissement
Sauraient-ils te soutenir, toi, ma volonté
qui dans la faiblesse s’incline – impuissante à me protéger.
Le corps est une demeure qui souvent nous trahit
Sujet de perversion………..victime de violence
matière à prostitution……….… Notre incursion
sur terre est une épreuve vouée au don de soi
quand la rage ne nous révèle pas.. bourreaux
Nos jardins sont peuplés de chimères
qui ne changent rien à la marche du temps
Le mal est le limon qui engraisse nos lendemains
aucune douleur ne supporte l’absolution
Les lamentations sont un chant qu’on entonne
en silence pour ne pas faire d’ombre au bonheur
de proximité. Ce que le passé a noué
le présent le dénoue avec diligence.
La mère ne donne pas seulement la vie
toute à la joie de mettre au monde elle oublie
que cet enfant ne lui appartient pas
sauf lorsque dans son sein il s’éteint
Une douleur à jamais sans délivrance
car porter la mort est un crime qu’elle ne se pardonne pas
La maternité est une étape – œuvre de procréation
savoir s’en détacher ouvre à d’autres créations
L’emprise charnelle parfois avilit sa source
le corps se prête aux avances de l’amant
mais l’âme prie le ciel de ne pas donner aux hommes
des pouvoirs autres que sensoriels
La femme invoque la force. Elle sait la trouver dans l’amour authentique
un amour d’enfance, un amour d’avant l’offrande physique
un amour précédent le premier cri
un soupçon d’allégresse où la conception nous a cueillis
et dont la flamme vacille dans l’alcôve du cœur
Souffle !
Ce sanctuaire n’apparaît qu’au dormeur et le Grand Rêve le balaiera.
Carmen P.
(pour les droits de la femme qui ne sont pas affaire d’une seule journée)
un beau texte
Merci flipperine. Pour les femmes qui souvent taisent l’essentiel, alors qu’elles perçoivent tant de choses… les mots se doivent d’être beaux et forts.
Il y a tant de manières différentes, voire opposées, d’affirmer sa féminité !
Tu le fais bien apparaître dans ce beau texte.
Les femmes devraient être considérées tous les jours de l’année, je suis d’accord.
Bonne journée.
Trois jours pour écrire ce texte. Trois jours d’une sourde colère qui n’était autre que le torrent des mots qui déboulait !
Ecrire au nom des femmes est une sacrée épreuve pour moi. Epreuve toujours incomplète et la rage me reprend, périodiquement.
Bonne soirée, clara.
C’est très bien écrit, bravo !
Merci globule !
La femme est un joyau très envié, à elle de savoir bien doser la lumière de ses effets car elle peut être son propre ennemi et du droit chemin être détournée avec ou contre son gré… Et oui, les droits de la femme sont à l’honneur chaque jour passé…Bises Erin et belle soirée
Il y a cet aspect là, en effet. Parfois, par amour, par tendresse, on donne, on se donne, on s’oublie, on tarde à dire… et on construit notre propre prison. Nos grand-mères l’ont fait, nos mères… c’est à nous maintenant de veiller, de dire les choses, pour nos enfants qu’ils soient filles ou garçons, pour les hommes qui doivent nous accompagner sans nous étouffer. Pour un monde meilleur où la parole circule. La parole et le respect mutuel !
Bises, Paradisalia.
Bonjour Carmen,
J’avais déjà vu ton très beau texte sur les Passeurs de mots, je l’avais lu mais je suis plongée au cœur de l’écriture d’un roman et je n’accorde pas assez de temps à mes Passeurs de mots, mais voilà c’est choses faîtes.
Tout d’abord bien entendu qu’il ne faut pas que célébrer la femme un seul jour dans l’année. Si cela était fait plus souvent on aurait pas besoin de le rappeler à tout un chacun…Mais c’est ainsi…
Comme j’aime ton écriture face à la femme, à l’enfantement mais aussi aux déviances que le corps humain de la femme est soumis, comme tu as su bien le dire, le mettre en opposition et parfois le mettre en valeur.
Dans tes mots on voit tour à tout passé ses visages, ses femmes surgit de nulle part ou d’ailleurs, on se les imagine …C’est fort suggestif .
Je trouve que ce texte est ennoblit grâce à la puissance de tes mots.
Belle journée et à bientôt sur d’autres sentes ou nos mots se croisent et s’entrecroisent.
Amicalement.
EvaJoe
Il n’y a pas d’urgence à me répondre. Je laisse passer le temps entre mes publications.
Je te souhaite beaucoup de courage pour ton roman. Courage et persévérance. Moi, je m’éparpille entre cette nouvelle, mes histoires jeunesse, mes poèmes, et mes pensées sur le Tao.
Merci de me lire, Evajoe. Plus j’écris et plus je réalise que les mots, une fois écrits, ne m’appartiennent plus. C’est flagrant pour mon dernier recueil et cela me fait une drôle d’impression !
Je te souhaite une belle soirée, chère EvaJoe. Avec toute mon amitié. Erin