Lever de poème
Les pensées- herbes godent
les griffes des saisons
les déplissent comme illusions
C’est une âme qui s’étire
se découvre un peu plus
à chaque poème — rompue
La nature s’émerveille
se contemple elle-même
une fleur s’épanouit –
un papillon déploie ses ailes –
l’oiseau sort de son nid –
l’enfant pousse son premier cri
et l’oublie
Au pas des jours
l’aube fête ses naissances
repousse la souffrance
que la nuit accueille
dan l’amplitude d’un soupir
jusqu’à la fermeture
suprême
En nous brillent des terres
aux boréales splendeurs
vers elles s’incline
la solitude
Carmen P.