Le voile déchiré
Elle avait déchiré le voile et elle souffrait,
infiniment. Ses maux griffés dans le silence
d’une chambre de jeune fille troublaient son âme
Elle ne possédait de la vie que mille voix
qui la hantaient, la laissant là sur le carreau
brisée, parmi les tesselles de ses rêves.
Seule, elle écrivait :
« Citadelle enflammée au bout du mirage…
Et l’avenir se retourne
Sur les pas de l’homme qui marche… »
N’oubliez pas l’enfant que le lait maternel
n’a pas nourri. Sa vie était de famine
et sa mort certaine. Le corps fuit la citadelle.
N’emmenez pas l’enfant, il n’est pas oublié,
il dort dans la mémoire des vivants qui l’aiment,
son absence est un éveil que les pleurs trahissent.
Seule, elle dansait :
« Noé a brûlé son Arche
Et la jungle s’est faite reine
Au milieu des catacombes… »
Les songes qui l’habillent sont les labyrinthes
où l’homme se perd tandis que sa robe froisse
la sauvagerie d’un monde inaccessible.
Etrangère à la jungle elle se pare de grâce,
s’excuse de ne vouloir annoter, à l’encre
noire, les lignes que traverse un arc en ciel.
Seule, elle pense encore :
« Les ordures fleurissent par tous les temps
Et la dent arrache les pétales.
Pour manger l’âme hostie ! »
À la lisière de l’éternité je tends
des feutres de couleurs, afin que s’écrive
la fleur d’espoir, avant l’extinction du soleil.
Erin (Carmen P.)
on a bien besoin d’espoir, de soleil
Il est toujours le bien venu !
Bonjour Erin,
Ce texte est un balancier entre l’espoir et le désespoir… Les mots recherchés, souvent, lui donnent une grâce légère. Je ne suis pas certaine d’en avoir décodée tous les graphies
c’est trés beau, merci
bonne journée
C’est tout à fait ça, LIBRE 34. Il faut juste imaginer une jeune fille que la maladie a tenue recluse durant sa vie, sur terre, elle n’est plus là, et elle apparaît si légère, en rêve.
Les parties en italiques sont un de ses poèmes (ses mots sont très forts, ils ont le poids de la souffrance).
Bonjour…J’ai relu ce poème plusieurs fois et ne suis pas sure d’avoir compris les allusions. Pour moi aussi, j’ai compris espoir et désespoir, chagrin et bonheur réconfortant…tu peux me dire, m’expliquer ce que tu voulais dire vraiment..(bien que l’on puisse interpréter chacun à sa manière..oh oui !) A très bientôt et bravo
On peut le comprendre librement, mais si tu veux savoir, j’ai amorcé l’explication dans ma réponse à LIBRE 34. Ce poème est un tissage des mots de X et des miens.
Un dialogue avec quelqu’un qui n’est plus, entre la vie terrestre et l’autre monde. Le réconfort vient-il de mes paroles ou de celles de l’absente ? Le doute est là.
Florence – Testé pour vous
Bonjour….oui, alors c’est bien comme je l’avais ressenti…comment vas tu ? Plus dans l’espoir et le bonheur ? Oh oui, je l’espère vraiment…à très bientôt et passe une excellente journée…avec du soleil, plein plein de soleil (oui, oui, j’espère aussi le voir)
Merci Florence. Je ne suis pas triste, même si j’ai mon lot de situations à affronter et même si mes écrits sont plutôt sombres en ce moment.
Je ne pensais pas spécialement à la personne (de ma famille) que je décris dans le poème, elle est venue à moi en rêve. La moindre des choses était que je l’écrive (au moins partiellement, dans la partie qui pouvait intéresser chacun).
L’éclaircie, chez moi, n’est pas pour aujourd’hui, le brouillard enveloppe tout.
Bonjour Erin,
« Son absence est un éveil que les pleurs trahissent »… Ce vers à lui seul permet de mieux appréhender ce poème qui oscille entre la douleur et l’espoir… C’est à partir de là qu’il m’a semblé comprendre que tu évoques une « disparue » chère à ton cœur.
Ton écrit est très émouvant et ta dernière strophe teintée d’espoir vient atténuer la tristesse qui se perçoit au fil de la lecture.
Puisses-tu ne pas vivre des jours trop sombres en ce moment.
Douces pensées,
Cathy.
Je ne suis pas triste Cathy. Le temps a fait son oeuvre, mais d’un rêve étrange j’ai écrit un poème.
Non, je ne suis pas triste, même si une certaine « colère » m’habite, alors que je suis en général si calme et tolérante.
Un petit recentrage sur ma vie et ce que je souhaite vraiment est nécessaire, car je supporte en ce moment des pressions venues de l’extérieur.
Merci de m’avoir lue, Cathy.
Parfois on peut parler avec son moi intérieur, mais en relisant ton texte une deuxième fois je vois qu’à la fin tu évoques l’éternité.Alors, mais peut-être que je me trompe mais possible que tu t’adresses avec une personne que tu aimais que tu as aimé et qu’elle t’ai été enlevé.
Partis trop tôt..Et le titre alors prendrait tout son sens.
Mais je me trompe ..Je ne sais à toi de me le dire.
Le voile déchiré côté écriture est magnifique..Mais je n’en n’attend pas moins de toi.
Merci d’avoir déposé ce texte dans la communauté des Passeurs de mots.
Belle et douce nuit et bisous d’EvaJoe
Je l’ai retrouvé ! Il est bien là !
Merci pour ton commentaire, Eva.
Efface j’ai lu, et loin de moi l’idée de penser que tu avais deux personnalités, mais c’était le fait aussi qu’il y avait dans ton écrit deux écritures différentes, mais à la fin je pense comprendre..
Merci
Efface aussi celui là et l’autre si tu veux je viendrais écrire un mot sans …Expression..semblable!! Sourire!!
Merci Eva. Zut, j’ai voulu enlever ma réponse et ton précédent commentaire est parti en même temps !
L’essentiel est que je l’aie lu et que j’y aie répondu.
Mais tu écris comme tu le sens, Evajoe…. Je sais que mes écrits peuvent paraître bizarres, c’est parce que je les puise dans mes rêves ou mon intuition… me servir de mes rêves conscients, tout en gardant les pieds sur terre, n’est pas un souci pour moi.
Bonne soirée, Evajoe.
Erin
Très spécial, et intéressant. Merci pour ce poème. Douce soirée et amitiés.
J’en conviens, il est « spécial » 🙂
Bon week-end, cacao. Tu as écrit du nouveau ? Je viendrai voir.
Erin