Osmesthésie

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Osmesthésie

 

 

 

on pointe du doigt — l’autre —

 

l’empêcheur de vivre rond

 

l’enjeu de tous les malheurs

 

 

 

nous avons tant de soirs dans nos cœurs

 

tant d’espoirs morts d’inanition

 

 

 

ne pas donner prise au bourreau

 

traquer celui qui nous hante

 

séance tenante !

 

 

 

ombre des pensées / rafales

 

des mots / niaque en vrille

 

à l’entour la joie se mine

 

 

 

l’infâme puise en nous l’amer

 

et l’installe à nos geôliers

 

nos pas sonnent lourds

 

 

 

sous la charmille

 

un parfum de roses

 

 

 

noir

 

 

 

ose miel à l’ajonc des bruyères

 

 

 

on pointe du doigt — l’autre —

 

le pêcheur des vives ondes

 

l’ange de nos velléités

 

 

 

nous avons tant d’espoirs dans nos cœurs

 

tant de bois naissant à émonder

 

 

 

ne pas laisser  les drageons

 

menacer la vitalité du plan

 

unique tendu vers son dessein

 

 

 

la serpe est d’or

 

et la rose même noire

 

embaume

 

 

 

l’autre s’entige au sillage

 

à l’ancolie bleue du voyage

 

 

 

Carmen P.

Des larmes sous les paupières baisées

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Des larmes sous les paupières baisées

 

l’écrin de l’amour

est fracturé

les oiseaux d’acier

déchirent l’espace

d’Est en Ouest

écartèlent la chair

de l’âme Reste

l’horizon de silex

et la tendresse

se désagrège

l’oiseau du cœur

ne décolle

l’air de rien

seul le chat

dans les bras

et les paupières

sans ciel fermées

au goût de la vie

quelle vague

rendra joyeux

le roulement des galets

reflets de mots

mirages de couleurs

futiles

ranger crayons

écraser pastels

plier papier

en oiseau

en bateau

froisser

le tout

 

L’arche se vide et la colombe ne sait pourquoi cueillir un rameau

Trente-six-mille soleils

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Trente-six-mille soleils

 

 

c’est par tous les soleils

que me branche la vie

par tous ces soleils rencontrés

— un seul cœur éclaté

en trente-six- mille pupilles —

 

c’est dans l’apnée du sourire

que se  déchire l’âme

 

sur l’envers zippé

du tissu de l’amour     
brûle

un  soleil cannibale obscurcit

par les étoiles qui coexistent

 

trente-six mille soleils

se repoussent l’un l’autre

loin de se prendre par le bras

pour faire un petit tour sur Terre

 

si chacun apportait

à ce qu’il fait ou ne fait pas

tout ce qu’il est vraiment

le reste n’aurait pas d’importance

 

car tout passe

      tout
trépasse

 

 

.

À poings et à flûtes

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À poings et à flûtes

 

 

 

sur le ring    de jour comme de nuit

s’affrontent clarté et doutes

le conscient plonge

                           dans le cauchemar

et le poète écoute

.

.

.

 

à chaque round

 

recueil des exhalaisons

éponge de sang noir

bailliage de solitudes

 

jusqu’à l’usure

de la raison

 

 

calme

 

au point de vulnérabilité

juste avant

le no mind land

 

 

dans l’obscur du jour

la lumière nocturne

attend

 

la remontée du sel

 

à

venir

 

sur la page se répand

l’espérance que le monde

n’ose pas dire

 

réplique

au flou de le parole

lentement s’évapore

l’eau primordiale

 

sous

la pente de l’émotion

la pensée va l’amble

 

et le poète entend

la voix comme un roseau

 

— un chant de salamandre —

 

 

***

 

 

À poings et à flûtes

 

Sur le ring,de jour comme de nuit s’affrontent clarté et doutes

Le conscient plonge dans le cauchemar et le poète écoute

 

À chaque round : recueil des exhalaisons,  éponge de sang noir,

bailliage de solitudes… jusqu’à l’usure de la raison

 

 

Calme, au point de vulnérabilité — juste avant le no mind land

dans l’obscur du jour, la lumière nocturne attend

la remontée du sel à venir

 

Sur la page se répand l’espérance que le monde n’ose pas dire

 

Réplique  au flou de le parole, lentement s’évapore,

l’eau primordiale

 

Sous la pente de l’émotion la pensée va l’amble

et le poète entend la voix comme un roseau

 

— un chant de salamandre —

 

 

 

Carmen Pennarun

 

(deux formes proposées pour ce poème… je pense actuellement  ma poésie sans majuscules, sans ponctuation et avec des espaces
mais je sais que le lecteur peut s’y perdre… pourtant mon coeur penche de ce côté !)

Pressentiment

 

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Pressentiment

 

le fanal en mots sépia

éclaire le soi des mémoires

il amène à la lumière

l’ombre des silences et d’ocre

s’enluminent les tablettes

d’argile que je décrypte

elles libèrent poussière

— démystifiées —

 

entends-tu venir au loin

l’aurore  teintée de bleu

des flashs viennent de sourdre

des chantoirs de nos cœurs

tu les savais au qui-vive

l’heure est au jaillissement

les mots d’ambre ceinturent

la
joie de ceux qui sèment

 

 

Carmen
P.

Repli, Rencontre, Renaissance

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Repli

 

Je prends, le grandiose de l’intention et le méprisable de la présence, pour ce qu’ils 
ont d’humain. Je reconnais la maladresse de mes approches, elles n’ont rien à offrir qui intéresse vraiment l’autre.

Oh, ma pensée ne pèse pas plus qu’une larme, elle n’a rien à poser sur un quelconque plateau, elle est juste une tare,
inefficace,  puisqu’ évaporée  avant qu’on en soupçonne l’utilité.

Je ne suis pas un papillon commun, je ne suis pas exotique pour autant, je ne suis pas un paon de nuit, ni un citron. Mes nuits sont
blanches et mes jours gris, mais c’est sans importance…

Le mépris n’est pas pour la voix croisée sans abri, elle est pour la voix donnée avec espoir. La soie froissée ne peut être
souillée par plus de boue que celle qu’elle éponge dans le caniveau, le voilage qui flotte, celui qui  aime encore jouer avec la lumière et le vent
est beaucoup trop audacieux, il est nécessaire de le ternir…. il ne saura jamais ce qu’est la vie tant qu’il n’aura pas été assez humilié, il devrait remercier ses bourreaux, s’excuser de les
contraindre à le traiter avec le mépris de rigueur — celui qu’on accorde à  un sac de caisse usager que négligemment on laisse s’envoler — mais moi,
je rêve toujours le nez au vent, et les plastiques je le prends en pleine face et ils m’étouffent, encore et encore  !

 

Pourtant, je ne peux cesser de  rêver, d’espérer en la nature humaine. Je n’apprendrai
jamais les leçons de la vie.

 

Rencontre

 

Par une vibrante spontanéité le « la » s’est accordé  aux deux étrangères qui
d’instinct se sont confondues dans un élan sororal.

Le cri s’est concentré dans l’intensité du regard et l’inconnue a tendu sa main…  à moins
que ce soit la souffrance faite femme qui l’ait agrippée la première !

Je ne sais plus, mais ce dont je suis certaine, c’est qu’à cet instant l’inconnue et la souffrance se sont liées jusqu’à la mort du
mal, jusqu’à ce que tout risque, vital, soit écarté… alors, l’étreinte s’est desserrée, l’ange s’est éclipsé et la femme est retournée vers les siens.

 

Parfois dans nos vies  passent des  anges
aux traits inconnus, de cette humaine rencontre une énergie émane qui vient nous habiter…

 

Renaissance

Le chant à corps

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Le chant à corps

 

il n’y a pas de méandre

quand on suit le chemin

il n’y a pas de précipice

il se comble lui-même

 

quand la musique compose

au diapason du cœur

elle décroche des possibles

sur le parvis du temps

et les raisons d’exister

jonglent avec les saisons

qu’une symphonie accompagne

 

les résistances abdiquent

devant l’éternité

et les paysages changent

au défilé d’un chant

 

orgastique

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=PN7RbIF5S9o&list=PL9BC574B1430A7082&index=1

Extérieur nuit et larme de lumière

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Extérieur nuit et larme de lumière

 

 

je laisse la tristesse envahir

l’espace — un viol de sérénité

 

tout ce qui blesse pour d’obscures raisons

glisse sur la peau d’une passion insoumise

dans l’intime d’un cœur patinéou patient

 

la surface du lac intérieur reflète encore

la lumière de l’autre………rive juvénile 

— une  réfraction —

.……s’est brisé le  spleen

 

à la pierre nue d’un mouvement de sable

au bord d’un trouble que je partage

jusqu’à l’effervescence d’une vague

de salsa venue ensemencer le silence

l’abandon…….épris d’une traînée de poudre

s’étire ….. vers l’instant
lumière

— tout schuss ! —

 

l’aube en bulles

repousse le tintamarre  qui  se cogne

aux tympans……..les sens donnent

vie aux sonorités…….tout s’éclaire

de nuances et sépales sont les nuits

au calice des univers…….singuliers

 

 

Carmen
Pennarun

Sur des ailes noires

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Sur des ailes noires

 

 

 

 

la vie épelle un nom

 

et l’écho venu du profond

 

pulvérise les strates de l’oubli

 

 

 

le corps est un arbre

 

que l’on sculpte de l’intérieur

 

au concave du cœur

 

alors que coule la sève

 

des plaies extérieures

 

 

 

je suis un peuplier

 

aux scories greffées sur des lames

 

de papier froissé….gribouillé

 

plié….en origamis d’oiseaux

 

jusqu’à ce que rame s’épuise

 

 

 

j’envoie les ailes noires

 

de mon souffle corbeau

 

libérer les stigmates — encre

 

sur la neige d’une pensée —

 

et ressusciter la colombe

 

d’une nouvelle mémoire

 

 

 

.

 

Couleur des mots

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Couleurs des mots

 

 

 

 

les mots ne sont que réverbérations

de

 

    clichés  sonores

nos

 

paysages

 

    altérés

 

 

les bleus coulent

 

    heures exquises

 

 

et les ocres des passions insoumises

 

 

 

    se diluent dans l’encre noire

 

 

 

une huile de lumière

 

 

 

 

les mots sans éclat redeviennent miettes
arrachées à l’écho
aussi calmes que des murmures
elles retournent vers l’aride
puis rejoignent le silence de la pensée
où chante l’olivier si lent à pousser

 

 

.