La foule vous englobe dans son mouvement
dès le premier pas dans la lumière de la rue
ambiance sonore et senteurs culinaires
la déco est en place pour le bain quotidien
.
le rythme s’accélère, rétracte l’horloge
un jour de pomme ordinaire pour mégalopole
.
sous les pales des hélicoptères
la liberté dresse son flambeau
elle veille sur la chair et sur l’Art
fulgurant du modernisme déjanté
.
vrombissements et précipitation
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les passants marchent sur l’ombre
de ceux qui les précèdent
dans l’urgence d’une foulée rapide
dont l’amplitude signe l’efficacité
.
la ville est si ronde qu’elle en paraît vide
.
la ville où le flux se fait, se défait
la ville où le silence se glisse
parmi les clameurs des tours d’ivoire
une arche qui incube sa marées humaine
.
Ground zero des êtres en effervescence
le corps à l’écoute de la musique
des autres aiguilleurs de la terre
le même ballet pour une seule âme
.
seuls les amoureux oublient le tempo
ils prennent la ville, la parcourent, interdits
puis s’évanouissent dans les vapeurs urbaines
leur joie jaillit en touches successives
.
la note haute du matin descend
les octaves au cours du jour, devient
basse le soir venu – ou l’inverse –
ainsi va l’ascenseur du top of the rock
.
La vie est une fourmilière
qu’on traverse à pas pressés
en suivant le décompte des secondes
quand clignote la main au passage piéton
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sur Madison Avenue
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Go! Go! Go!
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Erin (Carmen P.)
site web pour l’image : stodomen.ru