La cinquième saison
je la nomme Joie
elle n’a rien de lunaire
bien que dans la tristesse
on pourrait le croire
.
elle traverse l’année
du premier janvier
à la nuit de la Saint Sylvestre
sa lumière jamais ne s’éteint
tant va l’énergie permettant
aux mots de fructifier
en fond labyrinthique
.
elle est la flamme qui nous habite
et qui initie notre souffle
à la magnitude solaire
.
l’onde de joie émerge
sous la clarté falote
d’une lune pleine
aux pieds des pâquerettes
invisibles – elles devisent –
en croissance d’aurores
.
la cochlée de l’ oreille
accueille les vocalises de la vie
les vibrations hautes
coulent leur onguent
irradient de nitescence
et sur nos fronts s’épanouissent
les blancs de nos mémoires
absous des trous noirs
dépeignés d’allégresse
.
Carmen Pennarun
.