Un nuage comme un îlot
dans l’océan du ciel, c’est bateau !
Le cœur comme un marteau
lâche ses illusions et tombe, c’est la vie !
Grave est la chute de celui que l’amour a grillé dans le bleu
Une tristesse pure
sur l’asphalte
d’un rêve renversé
Une île pour tout bagage
des suppliques salées pour tout rivage
un peu de plancton pour nourrir le naufrage
Je suis un coquillage d’écume
que le bruit de la mer traverse
L’entends-tu
dans cette fuite moutonneuse
que des lambeaux d’azur suspendent
au baldaquin d’un ciel vorace ?
Une ivresse brute
sur l’asphodèle
d’une nuit marine
Un peu de romance jetée sur le granit des jours
D’un saut rattraper le fil rompu la veille
et tisser une dentelle nouvelle
Le canevas danse comme algue
chahutée par les caprices de la houle
Il n’y a pas de nuit
pour laquelle la lumière
ne désire étirer sa longe
elle ira au plus sombre éclairer requiem
Une promesse vague
sur la voilure
des dérives ouvertes
au vent clair des lendemains
Erin (Carmen P.)