Photographie B. Pennarun, non libre de droit.
L’imaginaire est la clef dans la serrure du temps. Introduite à l’instant précis où le destin l’autorise, elle parvient à ouvrir la conscience à tous les possibles. Sous le faisceau du regard un monde fantastique s’anime et prend couleur. Il a la saveur des jours cerise.
*
J’accroche une échelle de fleurs
dans mon arbre
c’est pour toutes les pensées
étrangères
avant qu’elles ne deviennent
l’âme infidèle
Mon guide m’accompagne
et puis m’abandonne
car c’est à moi de compter
les noyaux – après la chair
Aucune roche n’est imprenable
l’esprit pénètre par les fissures
comme l’eau – mon enfant
comme l’eau s’infiltre
Le bonheur s’acclimate
il s’affirme en grimpant
du plus bas de la peur
et se hisse jusqu’au
panache de lumière
sans qu’aucune fleur
ne se ferme
et sans que tu ne lâches
ton rêve
*
La petite fille ne sait pas
qu’elle est née princesse
pas plus que le coquelicot
ne perçoit son propre éclat
et je raconte des histoires
qui dans mon coeur
forment mantra
dans l’ose ange
de mon esprit
.
_____Je
.
coeur____berce
.
____mon
.
pour que la petite fille
devienne fleur
tandis que les coquelicots
font la révérence
au bal des épis de blé
de ma conscience
.
Carmen P.
J’aime beaucoup cette variation autour de l’arbre – ou du champ – de la conscience…
Merci Mâyâlîlâ. L’amour de la nature offre un tronc où adosser la poésie !
C’est apaisant ton texte, j’aime les jeux de mots, et tu dois avoir l’attention de tout un chacun si tu le lisais.
La nature déploie ses ailes à qui veut bien l’écouter.
Belle fin de journée et bisous d’EvaJoe
Quand les mots se prêtent au jeu de la poésie, je ne m’en prive pas. Un petit clin d’oeil de temps en temps, ou une coquetterie dans l’oeil du poème !
Merci d’être venue me lire, EvaJoe.
Bon week-end à toi !
Juste le petit temps fugace du bonheur chère Carmen .
C’est la seule ambition de ma poésie. Même si parfois elle devient mystique elle revient bien vite à la simplicité de la vie, saisir quelques instants… avant qu’ils passent.
Arbre de vie ou cerise sur le gâteau? Ce qui naît et perdure s’inscrit-il en nous, à la manière d’une xylographie pensée?…
Tout s’inscrit en nous, rien ne peut être nié… parvenir à accueillir toutes les expériences sans rien rejeter permet au sillon de ne pas creuser plus profond, un nouveau rappel. Merci pour votre passage, Robert-Henri.
Il semblerait pourtant que de jeunes mentalités refusent cela…
Bien amicalement.
Rien ne s’oublie, les sensations nous rappellent les dates… et des associations d’images se mettent à recréer le décor ancien.
Ah la cognition: quel don merveilleux et pernicieux à la fois!
En effet !