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Ilaria, ta jeunesse endormie
que les amants caressent
reste de marbre et la finesse…
de ton masque médiéval
garde, solennelle, ta solitude.
Dans l’oubli d’une cathédrale
le sépulcre, vide de présence,
devient le miroir des couples
en désespoir de vie à choyer.
Les femmes en robes grises
confient leurs maux stériles
à l’œuvre qui a révélé ta grâce,
mais les mots lumière seul le vent
les transporte jusqu’au fleuve Serchio
où des barbares ont dispersé tes reliques.
Les jeunes filles en robes rouges et turquoise
qui marchent le soir sur ces rives où tu règnes
Duchesse, laissent la chair tenir toutes ses promesses.
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(Ilaria del Carretto de Lucques)