La rouille

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Tout se rouille
et toi tu dors
d’un sommeil à
outrance où s’affolent
tes paupières

un sursaut ouvre
tes yeux – fixes –
ils ne voient pas
les narcisses
qui n’existent pas
car ils n’ont ni tige
ni tête ni couleur
ils  tombent
dans le vide ambiant
sur ton monde 
étrange 
où je n’échappe
pas à la disparition
je glisse quelques mots
– des chatons de solitude –
au loquet de ton coeur
verrouillé

.
Carmen P.

Illustration : Boris Pasmonkof