Du bonheur pour Esther
Ce n’était pas la félicité
c’était une vie ordinaire
temps de labeur pour Esther
cœur accordé à son foyer.
Le bonheur n’est que façade
surgi des mains illusionnistes
d’une femme soumise
qui accomplit sa tâche.
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
La maintenance du quotidien
exige de ranger au placard
tous les rêves avouables.
Fée dans son logis n’est rien.
Un tour de plus, elle disparaît
dans son refuge la démence
plus rien n’a d’importance ;
la fée a rendu sa baguette.
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
Elle poursuit dans d’autres sphères
son voyage en solitaire
loin des exigences perverses
celles qui jaugent et ségrégent.
La société tranche, enferme
par son jugement elle propage
le venin de ses crochets
dans la pulpe de la vie.
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
L’amour donné n’a de sens
que s’il pense par lui-même
la conscience croît dans le silence
sur le picot des émotions
il est canevas de lumière
et éblouit par sa finesse
un sentiment de joie l’enfante
les façades deviennent visions
Le ravissement vient de l’intérieur, Esther.
Laisse ton plumeau, écoute ton cœur !
L’amour est plante fragile
combien d’Esther ont espéré
le voir pousser dans leur jardin
mais la terre assoiffée
s’est abreuvée de leurs larmes
laissant dans le sommeil les rêves.
Les germes attendent le réveil des filles
et l’éclosion du bonheur sur terre.
La joie qui ensemence la vie naît à l’intérieur des cœurs
Avec ou sans plumeau c’est elle qui te cherche, Esther.
Erin (12 août 2013)








